5 nov. 2009

Soeur Anne ne vois-tu toujours rien venir ?

BadBoy n'est pas hyper-nationaliste mais il tire une certaine satisfaction du fait que la France a réussi, au cours des 30 dernières années, à maintenir son standing économique, notamment grâce à sa maîtrise de certaines industries : aéronautique, transports en général, etc... C'était en particulier à ses yeux, le symbole d'un patrimoine relativement inoxidable, et la réponse aux craintes type péril jaune... une façon d'endiguer la lente érosion de la suprématie, un vague espoir que sur deux ou trois générations, on puisse encore parler de la France, au moins le temps de se préparer à voir d'essayer d'influencer la suite. C'était la preuve qu'à court terme on ne serait pas que dans une réserve à jolies choses et où on mange bien, mais aussi un pays au rayonnement intellectuel et innovant.

Alors il prend très très mal l'affaire de l'EPR, la nouvelle génération de centrales nucléaires, qu'Areva est en train de foirer. Cause que BadBoy a toujours pensé qu'à tout prendre, crever pauvres et enfumés aux gaz à effet de serre ou crever riche et irradiés, il fallait opter pour la deuxième variante et gérer le risque au plus serré. Il a toujours regardé de très très haut ses petits camarades de collège qui arboraient des autocollants "AtomKraft Nein danke", estimant notamment que Greenpeace cachait mal un financement et une inspiration bien trop rouges (avant la chute du mur et que Hernu leur fit l'honneur d'une ridicule déclaration de guerre) pour être crédible.

Alors il en veut à la parachutée incompétente d'Areva, Soeur Anne, qui plante le nucléaire français, son image, ses finances et antagonise de ce fait une partie de la population, alors qu'on ne m'a toujours pas démontré en quoi c'était mieux de crever sans usines, ni chauffage ni transports. Il se demande quelles saloperies elle a emporté dans ses malettes en quittant l'Elysée il y a un millénaire pour tenir, alors que depuis 24 mois la Finlande tire la sonnette d'alarme.

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