31 oct. 2007

Devinette - indice


En plus des commentaires échangés à propos de la devinette en cours, voici un indice photo... enfin c'est surtout prétexte à montrer une photo que j'aime... l'indice est dans la localisation : on est à Séville (souvenir d'un très beau voyage avec Soizette en septembre).

Que votre liberté serve la nôtre - Aung San Suu Kyi

J'ai longtemps eu cette phrase de la chef de l'opposition birmane sur mon screensaver au bureau - il était grand temps de la ressortir.

Chlorophylle, du grec χλωρός, vert, φύλλον, feuille


Joie ! Je vais m'enterrer
ce soir pour 4 jours dans
ma campagne...

Feux de bois avec Fazil Say
au piano, plantations
en prévision du printemps
prochain, charcutailles
arrosées des bouteilles de
la cave et lecture des
846 378 documents,
magazines et livres
que j'ai stockés depuis 1 mois.

Hedi, Hedi, Hedi !


A ceux qui me demandent ce que devient Hedi, voici un élément de réponse... il est visiblement toujours inspiré et monomaniaque !

Il a donc commis un portfolio pour le magazine VMAN numéro 9 qui nous précise "Hedi Slimane salutes the menswear staples that are as American as the Stars and Stripes". En tous cas, l'article est... joli !

30 oct. 2007

Combien gagne le Roi

Donnez votre avis à droite (yavait un sondage - c'est fini !)et cliquez ici ensuite.

Vive la péniche

Le blog lapeniche.net qui se présente comme l'actu de Sciences Po Paris commence par une tag line assez forte : "Pourquoi acheter un journal quand on peut acheter un journaliste ? - Bernard Tapie".

J'adore autant que Dior et je recommande aussi l'article "doublez vos chances un samedi soir en recourrant à la bisexualité"... A vrai dire, puisque je suis en plein pillage des idées, inutile de cliquer sur ce lien : contentez vous de sa conclusion... "Love between a man and a women can be wonderful, provided you can get between the right man and the right woman - Woody Allen".

Facile! rétorquent en coeur Montespan, grand adepte, et SemioBodGod qui m'a entraîné dans des situations connexes...

Journalisme, immunité et confusion des genres


Je ne trouve rien à redire sur le traitement informatif par le Monde de cette complexe affaire au Tchad, mais l'article ci-dessus me laisse rêveur :

  1. la solidarité intra-professionnelle est telle que cet article occupe dans la version papier du journal l'équivalent des 4/5ème de l'article consacré aux 13 autres inculpés ;
  2. les journalistes ont été arrêtés et inculpés par une administration et une justice dont les décisions sont par ailleurs rapportées comme souveraines, voire justes : aux pieds-nickelés humanitaires, la présomption de culpabilité, mais aux journalistes, l'innocence ou l'immunité ?
  3. quant au comportement de la jeune femme journaliste, candidate à l'adoption, membre de l'ONG décrétée en faute et emprunteuse d'une caméra de son employeur, en l'occurence France 3 donc siglée France (!) afin de vendre à d'autres médias un "reportage", on mesure toute la déontologie qu'elle attache à sa profession... sa situation semble paradoxalement illustrer la capacité de certains groupes socio-culturels à donner des leçons et à se battre pour des causes, au mieux en s'illusionant, mais trop souvent en ignorant joyeusement les principes moraux et en défendant leurs intérêts partisans.

Si on lit bien le Monde, on a l'impression que seul le PS, bizarrement mais courageusement, trouve inique de laisser parler la justice d'un pays classé 171ème sur 177 répertoriés par le classement (Onu) de l'indice de développement.

Air Chance

Je ne peux m'empêcher de sourire ou de m'énerver à chaque fois que j'entends parler d'Air France ces temps-ci... Comme tout utilisateur fréquent de notre belle compagnie nationale, j'entretiens une relation passionnelle avec elle :

  1. c'est une très belle compagnie, avec de beaux services et produits - quand on aime voyager, prendre l'avion c'est forcément d'abord la fête et AF offre plutôt de bonnes choses en la matière ;
  2. c'est une banque où mon compte est alimenté par mon employeur et ma carte de crédit, un peu ni vu ni connu, et comme je suis un Harpagon, je jouis d'y voir s'y accumuler mes miles ;
  3. la politique de fusion-association dans le cadre du grand monopoly des compagnies aériennes nous renvoie une bonne image de notre champion national...

Oui mais...

  1. son état-major est édifiant de stalinisme dans la gestion de son image - écouter le DG exécutif (titre bidon juridiquement si je peux me permettre) s'exprimer durant la grève nous ramène à des millions d'années-lumière en arrière. Mais le mérite en revient toujours à la présidence : loin de moi d'imaginer que la Direction de cabinet d'un ministre issu de la filière Mauroy ne soit pas la meilleure formation en la matière (je ne fais pas de politique) ;
  2. son personnel ne rajeunit pas autant que nos avions et nos approches du voyage - combien de fois n'aurait-on pas envie de leur demander de s'écraser (en paroles !), de s'asseoir sur nos sièges étroits pour que nous, passagers joyeux, puissions agiter les masques à oxygène avec style, servir gracieusement, répondre aimablement, trotter élégamment... Si ils ne veulent pas être dans un métier de services, la solution est simple : pourquoi ne pas devenir veilleur de nuit dans un hotel 2*, les clients vous laisseront lire Elle à l'office ;
  3. cette culture de la grève est méprisante au dernier degré pour les clients (surtout les occasionnels qui ne voyagent guère que pendant les vacances scolaires, pas le business qui change de compagnie au dernier moment) ;
  4. Aéroport de Paris est une entreprise sous-performante qui n'a même pas su construire le dernier aérogare qu'elle s'est offerte, ni gérer son dernier changement de parking de taxis... son Architecte en Chef serait bien inspiré de lacher les converses des chinois (il construit prestement là-bas) et de se concentrer sur ce qu'il fait ici... enfin, vertu de l'exemple, ses logisticiens devraient juste parfois essayer de prendre l'avion à CDG... et y atterir avec baggages (je sais cela ne se fait plus).

Dernier message à l'attention des grévistes : vous voulez vraiment obtenir un alignement de vos conditions de travail et de rémunération sur celles des concurrents low-cost et autres auxquels votre grève a permis de bondir dans les parts de marché et la côte d'amour des clients (je sais un idée saugrenue que les clients aient une âme et un avis !) ?

Devinette


Ma bonne humeur ne tarissant pas depuis mon acquisition d'hier, je lance ce grand jeu qui consiste à deviner ce que représente cette photo... évidemment c'est une Converse, évidemment il y a un pied dedans, mais en quoi est-elle intéressante. Ce jeu qui ne s'adresse qu'à mes amis sera récompensé par un diner dans un lieu que je garde secret - pas de règlement, pas de recours, je suis libre arbitre...

29 oct. 2007

Giga investissement


Joie ! Ma dernière offre pour l'appartement de mes rêves a été acceptée... une semaine de bras de fer pathétique et hop ! Pas vraiment immense et seulement "presque parfait", mais c'est le premier appartement qui me fasse envie depuis si longtemps que j'en visite... et qui me faisait toujours envie après 3 visites, en dépit du caractère insupportable que l'agent immobilier avait su donner à la négociation.

Au delà du fatras de tâches administratives abrutissantes (énorme "to do list" !!!), il y a donc une perspective agréable pour la fin de l'hiver : déco et découverte de mon nouveau quartier ! Hey TallBuddy alias la Montespan, on fusionne nos carnets ? FEML&J, non, pitié (!) pas d'acajou ni de bronzes, mais de l'Art et des choses... "objets Darling!"

La Japon encore et toujours (suite)...


Un univers "discret et tamisé" (Shinjuku)

Brève : les plus hautes autorités médicales…

…le confirment : il est tout à fait normal que l’oncle célib soit fou de son neveu et de sa nièce, surtout lorsqu’ils sont si extraordinairement beaux et intelligents… Merci GrandeTiteSoeur & MonPtiFrère.

TGV Paris Nantes. Le miracle de la lecture aléatoire des pistes sur MacBook

Le trajet aurait été parfait si la matronne qui a fait tout un ciné pour s’asseoir à côté de moi pour être dans le sens de la marche, n’avait passé son temps à s’exciter sur son ersatz d’homme (forcément castré pour supporter la toupie) et les petits-enfants assis à 4 places de là (dans le mauvais sens, mais dans le cas d’espèce, cela leur faisait un début de vacances), la matronne gueulant donc à travers la voiture son verbiage de ménagère importante, quand elle ne se goinfrait pas la bouche ouverte de « chips ondulées Monoprix » (charmante odeur d’acide et de gras à l’ouverture du paquet où 1/10 de la surface était consacrée à un alibi sociétal : Tri Sélectif… c’était la vieille bique qui aurait du aller à la poubelle directe).

Bonheur – les astres musicaux ont heureusement sélectionné sur iTunes:

…de là, faire bander la France… Sardou, Être une femme,
…gone for ever more… Mika, Happy ending, (1)
…si mi la ré, si sol do fa… Ô ma douce… Barbara, Une petite cantate, (2)
…Aint got no token… I got my smile, I got my hair, I got my butt, I got my soul… Simone, Aint got no, I got life - Groovefinder remixed
…une parenthèse, un sursis... Goldman, Je marche seul,
…Ohhh yesssss… Scissor sisters, Filthy
…I think you need a new one… Lavigne, I don’t like your girlfriend.

(1)
Énorme coup de cœur pour cette chanson au printemps – une évidence claire de la part de masochisme en moi, si on accepte qu’il s’agisse d’une vision extérieure et résumée en paroles, chants et musique de mon drame des 2 dernières années, la fin tumultueuse de la première phase d’une très grande histoire d’amour avec FEML&J.

Cette chanson me renvoie à (mais aussi éclaire d’une lumière tellement optimiste) mon immense douleur, comme une petite mort, quelque chose d’indicible qui ne peut que se brailler :

Voilà dans quel état tu m’as abandonné… je te souhaite beaucoup de chance… l’histoire la plus difficile à raconter… je me sens dévasté… vivre le reste de nos vies mais séparés… un peu de paradis, un peu d’enfer… pas de belle fin… c’est parti pour toujours…

À 2’39’’ avec des maracas électro – a little bit of love, a little bit of love, chuchotement, crescendo jusqu’au cri…. Toujours dévasté, mais une immense énergie de vie ! Bizarre, mais j’ai l’impression que cela m’a aidé à sortir de l’hiver noir qui suivit la rupture…

(2)
Je n’ai pas eu le courage de charger «il pleut sur Nantes» car imaginer que les algorithmes de la machine pourraient me balancer en défilement aléatoire ce scud moral et esthétique en rentrant voir mes Parents, GrandeTiteSoeur, MonPtiFrère et les héritiers, était proprement impossible.

27 oct. 2007

Pause w/e

Week-end nantais... je rapporte des berlingots ?

26 oct. 2007

Brève : rétablissement de la peine de mort pour les agents immobiliers

Ce matin, je me suis réveillé heureux après un rêve : la Cour Européenne des Droits de l'Homme venait d'autoriser les pays de l'Union à condamner à mort les agents immobiliers coupables de mensonge ou de mépris pour leurs clients vendeurs ou acheteurs. La présomption d'innocence ayant été facilement levée pour les 4/5ème de la population en question, la fête devrait commencer bientôt... Le croc de boucher est notamment prêt pour un fieffé et excité vilain chez "Ernest Garçon", grand maquignon es-villas à Uzès dont l'annexe parisienne est sise rue de l'université.
(Pour clarifier l'origine de ma haine, je précise chercher simplement un appart pour célibataire a goûts de luxe valant environ 60 années de smic... lien évident avec les considérations ci-dessous sur l'argent et le bonheur !)

La richesse entraîne le malheur


Le raisonnement imparable qui mène à cette vérité effrayante est simplissime : "plus la promesse est élevée, plus le risque de déception est grand". Bref, plus t'y crois, plus tu risques d'être déçu.

La promesse, c'est notamment l'attente que l'individu (qui peut se la permettre, culturellement et financièrement) a envers tout : le service, les produits, les expériences...

Si on considère que le luxe est précisément tout ce qui dépasse la pure fonction utilitaire d'un objet ou d'un service que l'on achète, et que donc c'est le domaine subjectif de l'esthétique et des émotions, où le jugement est plus aléatoire, alors le riche consommateur de luxe est par définition voué à être malheureux très souvent.

Analyse comparée :
  1. chez Carrouf, la déception vient difficilement après la sublime expérience d'achat à prix comparé de la dernière éponge gratteuse... son code barre est rapidement lu en caisse par une caissière à laquelle on n'avait pas l'intention de prêter la moindre attention, elle raye bien effectivement toutes les surfaces où on la passe (encore une fois, vous auriez pu lire le bottin de 300 pages offert avec votre cuisine intégrée : seule la peau de chamois y est utilisable - ce plan de travail n'a jamais été fait pour être résistant !) ;

  2. vous partez ce week-end, terriblement amoureux, en couple avec le dernier trésor dégotté sur le dernier réseau exclusif ("A small and fucking tight world") et pour l'épater vous avez réservé ce superbe boutique hôtel à GuapoLandia : combien de chance d'être vraiment satisfait ??? (je vous épargne la liste des catastrophes dans ce cas - mon blog s'en remplira au fil du temps).

D'où la constatation effarante qu'être riche ne peut qu'entraîner le malheur dans la société de consommation.

Ou alors il faut soit vraiment être riche et de bon goût, ne pas lire les blogs qui recommandent n'importe quoi et s'en tenir à mes conseils : AmanJiwo à côté de Borobudur, Château de Feuilles à Praslin, AF Business en 777 hublot (en First, à cause du prix payé, on attend trop), restaurant Dallais au Petit-Pressigny en Touraine, le Meurice de Marie-Antoinette, and more to come. Ou bien développer une âme d'esthète jouisseur, capable de se satisfaire de peu (d'où la photo d'accompagnement - bonheur simple - presqu'ile de Giens, avril 2006).

Rapporté à la vie personnelle et sentimentale, si le gloubiboulga d'analyse ci-dessus devait s'appliquer, il y a fort à parier qu'une richesse émotionnelle et sentimentale soit la meilleure recette du malheur - bref sortons blindés... comments welcome.

Revenons au contexte économique : si l'accumulation de richesses contribue à la frustration croissante des riches (plus qu'à celle des pauvres ?), alors nos systèmes sont-ils en danger ? Pas vraiment car on n'a pas mieux... c'est comme nos démocraties médiatiques, on n'a pas mieux - mais que fait la recherche en Sciences Sociales ? Pourquoi Piketty n'arrêterait-il pas de frimer (et de dire que l'on ne paye pas assez d'impôts) et ne se mettrait pas à chercher la suite de l'Histoire ?

25 oct. 2007

Mon séminaire fut passionnant

Aujourd'hui séminaire hors du bureau... heureusement Blackberry en grande forme ! Echange d''emails avec FabDrive et JetLaw.

FabDrive (à moi et 18 autres garçons) - Objet : Excursion pour joyeux moutons!!!
Qui serait intéressé par un A/R Paris Lille le dimanche 18, ou 25 nov, éventuellement le 2 dec pour aller admirer la collection Pinault (photo+video) Passage du Temps ??? Env. 60€/pers AR en prem’s - Entrée : 6 € (resa FNAC) – RSVP

Moi (à FabDrive et 18 autres dont JetLaw) - Objet : Défonce du marché de l'art contemporain et prière collective au pied du beffroi !!
C'est de la provocation !!!! Payer 6 euros a la Fnac pour aller voir le show-room de la prochaine vente inflatée chez Christies, sans moi, par amour pour l'art !
Cela dit si une petite troupe décide d'aller manger des moules frites avec une bonne bière (notre pain quotidien), un dimanche gris de novembre a Lille - ambiance totale : grey is the new black, suicide mode d'emploi offert - je me joins volontiers sans pinaulteries aubrysiennes - il faut surtout aller a Roubaix à la Piscine ! Dis moi quel consensus de date se dessine... (sauf lendemain de Crazy, please !).

JetLaw (à moi et 18 autres) - Oh come on [ici venait mon prénom qu'en vrai blond j'avais oublié d'effacer dans la version précédente - Merci à M. de Montespan de me l'avoir signalé]… un lendemain de « Crazy »…. Çà va fait 10 ans que j’y ai pas mis les pieds, çà existe encore ce truc là !
Moi, vexed à death (à JetLaw et 3 happy few) – Objet : Realisme et perfidie !
Oui avec une frequentation jeune ! Serais-tu plus realiste que moi ?

JetLaw, élégant - Oui et non… mais avant tout, je n’aime pas les jeunes, j’aime les vieilles…dont acte !
Moi - A TOUS CES VOYEURS QUI LISENT NOTRE ECHANGE : suite à cette révélation de JetLaw, cet échange se poursuivra sous la couette sans vous...
JetLaw - Sous la couette où je vais te pourrir tellement, que tu quitteras le lit exsangue et ne voudras plus qu’on se quitte !
Moi - Gloupps
JetLaw (à moi tout seul) - T’ as peur ?
Moi - Je peux quand même déglutir merde quoi !
JetLaw - Déglutir ou te lécher les babines ?

Brève : 25 ans de Thriller

Consternation en recevant Uomo Vogue ce matin : Michael Jackson par Bruce Weber en couverture... certes la bande son aurait été démente mais la promotion du personnage est... débectante ?

Le Japon encore et toujours...

Feuilles de Gingko dans le parc de Shinjuku

24 oct. 2007

Ups & Downs : les pays

UP

Chine, of course... mais plus vite qu'on ne le disait... voici ainsi les six premières capitalisations boursières au 22 Oct. 2007 (sociétés valant le plus cher en bourse) :

  1. Exxon (pétrole US, marque Esso) 511 Mrd$,
  2. Petrochina (pétrole) 443 Mrd$,
  3. General Electric 410 Mrd$,
  4. China Mobile (télécom) 382 Mrd$,
  5. Industrial and Commercial Bank of China 326 Mrd$,
  6. Microsoft 283 Mrd$.

Pologne. L'élection un peu surprise du parti libéral Civic Platform me réjouit. On s'était un peu trop vite dit que le pays se résumait à une armée de soudards rétrogrades. Vive l'Europe !

DOWN

Russie. On réintroduit le contrôle des prix pour certaines denrées... à 2 mois d'élections et après avoir muselé les médias et assassiné quelques opposants, on se demande si tant de précautions populistes est bien utile ?!

Togo et Côte d'Ivoire. Ces deux pays se sont payé des suppléments insérés dans le guide Voyages du Figaro du 18 Oct. avec le culot d'insérer des portraits panégyriques de leurs leaders charismatiques : merci, cela fait très envie d'aller vous cirer les pompes.

Le wakete...

...est un animal aquatique nocturne... à bon entendeur salut ! Et pour les novices qui découvrent, cliquez sur le titre de ce post !

On a diné chez Marie-Antoinette


Ce soir ou plutôt hier, dîner d'anniversaire (le mien !) avec FEML&J ("L" pour love, le reste, je le lui décrypterai). Restaurant du Meurice avec Yannick Alléno, effectivement en cuisine (c’est toujours un plus si le chef est en cuisine, n’est-ce pas, Messieurs, qui collectionnez les Macarons et le chiffre d’affaires en dollars…).

Ainsi, donc, c’était comme dans ce film si agréable de Sofia Coppola : très réussi, chargé en impressions et une invitation à la bonhomie… en fait honnêtement, ce fut GRAND, et pas chargé en impressions, mais riche de bonheurs savamment agencés et additionnés. Après de multiples déceptions dans les collections de Macarons Michelin (vous faites comment pour décevoir autant ? Thank God leurs pneumatiques sont plus fiables), voici un moment de pur bonheur incarné dans une tradition qui ne saurait être que française, et d’extase culinaire.

Le décor renvoie à un style Marie-Antoinette revisité avec du fric, les assiettes sont laides, mais les mets sont divinement présentés («divinement», j’insiste et le but n’est pas d’être affecté), et puis ce rose omniprésent depuis les amuse-bouches jusqu’aux desserts… On aime !

Surtout il y a la… nourriture, non, mieux, cette chose qui s’absorbe et se jouit (dictionnaire ??). L’œuf de poule cuit 70 min. à 67°C (on aime la perversité) avec son caviar osciètre : mariage neutralisant puis décuplant avec la gelée de pomme verte à l’anis… un tourbillon de saveurs et de sensations en bouche…

Si on devait s’émouvoir sur une des nombreuses qualités de la cuisine de Y. Alléno, ce serait surtout sa maîtrise des textures et du ressenti des matières en bouche, un morceau d’oignon craquant dans cette émulsion, ce soyeux d’une royale d’oignon (on sait ce n’est pas noble, mais là c’était divin !!). Et aussi que ces textures ont toujours un sens convergent avec leur goût inhérent… je délire, mais vraiment j’attendais depuis si longtemps ce bonheur.

Je note au passage : la gelée acide de Radis, l’émulsion de Châtaignes à la mousse de Truffe blanche, le Foie gras poché qui savait s’effacer devant le Turbot après avoir dompté les Algues… et le dessert hautement homosexuel : la Pomme d’amour démoniaquement revue, acide, fouettée au chocolat blanc (ça a du goût… je dis cela pour tous les Macarons qui ont massacré le chocolat blanc) et violentée par une framboise perverse (décidément on aura compris ce combien la perversité trône haut parmi les qualités, dans mon système de valeurs culinaires).

En plus, on a pu tester un vin dont je possède trop peu de bouteille en cave – un Meursault Charme 2001 des Comtes Lafon…. FEML&J, LN (code provisoire), on s’y met ?!!!

Au rang aléatoire des critiques faciles : il faut retirer le Cristal 96 à 1 050 euros la bouteille de la carte. En effet, à ce prix, si on en a encore en cave, on n’ose plus en boire ! FEML&J, LN, à l’aide !!

Il ne faut pas donner de carte muette d’office au plus jeune des deux convives – même au Meurice, il peut se faire qu’on n’invite pas un ou une ami(e) de location.

Il faut rembourrer l’avant de la galette du fauteuil (ou dire à la grosse dame du déjeuner dont le mari avait demandé de ne lui confier qu’une carte muette pour la faire se sentir désirable, de mieux s’asseoir !).

Encore un mot pour ce jeune Maître d’Hôtel qui se décarcasse et dont on sait pourquoi il est heureux : vous êtes à l’unisson de ce lieu et de votre chef, dont j’ai déjà dit assez de bien.

23 oct. 2007

Le divorce



Je trouve heureux que les hommes et femmes d'Etat trouvent leurs places dans les courants statistiques...

A ce sujet, le Dictionnaire de l'Académie de 1694 était en avance sur les tabloïds : "Divorce : il se prend parmy nous pour la separation de corps et de biens entre les gens mariez. Ce mari et cette femme ont fait divorce depuis long-temps."

Pardon, je m'étais promis que ce ne serait pas pipolesque : "Ce divorce entre l'homme et sa vie, l'acteur et son décor, c'est proprement le sentiment de l'absurdité." A. Camus, Sisyphe, 1942

22 oct. 2007

Vous tous qui restez, soyez dignes de nous...

Je ne crois pas qu'il était bon d'édicter l'obligation de lire la dernière lettre de Guy Môquet. Le pathos est trop facile - l'histoire mérite d'être expliquée autrement que par l'exemple aussi poignant soit-il.

Sur la méthode, c'est une obligation venue d'en haut de plus... bel exemple d'une capacité à rendre l'Etat plus lourd et plus complexe... et cela témoigne d'une confusion des genres : pourquoi demander à tous les profs de lire la lettre (un prof de sciences nat' a quelle crédibilité pour la commenter ?) et non pas en faire un point spécial du programme d'histoire ou de français ?

Enfin le pied de nez à ceux qui en revendiquait l'héritage exclusif est un peu trop gamin. De l'élégance, que diable !

Mais la réaction de syndicalistes partisans qui oublient leur rôle éducatif et qui défient leur hiérarchie (toujours ce même souci éducatif, peut-être ?!) m'exaspère plus encore ce soir.

Quant à l'ancien ministre de la culture qui craint que la jeunesse du pays soit trop sensible et ne comprenne pas cette glorification du sacrifice, 1- il est trop tard pour se soucier du bonheur de la jeunesse quand on a été si longtemps aux affaires en laissant tant les choses se dégrader pour elle (notamment en défendant les avantages acquis des générations précédentes), 2- la littérature regorge de très beaux exemples d'extrémités et d'affres de l'ame humaine, de Christiane F à Alexis Ivanovitch (le Joueur !) en passant par des Esseintes, et on censure depuis quand ?!

"(...) Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il étudie bien pour être plus tard un homme (...) Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de surmonter ta peine (...) Courage ! (...) Vous tous qui restez, soyez dignes de nous (...)"
Guy Môquet

21 oct. 2007

Premier post - le style d'un blog

Ce n'est pas sans une certaine émotion... Tout d'abord merci aux blogueurs que je lis depuis quelques mois, dont la malice, l'esprit critique, la folie et/ou l'audace m'ont donné envie de créer ce blog...

Hum, je me relis et je me dis que ce style est trop ampoulé... va falloir que je m'ajuste... à suivre...

Trop envie de faire bien - quel style pour un blog ? voila un bon premier sujet... écrire comme on parle ou comme on devrait écrire ? Yourcenar, non pas possible mais il faut toujours l'avoir en mémoire, Sagan, peut-être les dialogues de Bonjour Tristesse comme référence (il faut que je vérifie car la prose est elle, assurément trop perfectionnée : "Sur ce sentiment inconnu, dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse." - FS)?

Même si ce n’était pas l'objectif, pour une première tentative d'écriture publique depuis des millénaires, j'ai réussi à les caser toutes deux au premier post, c'était bien le moindre hommage... (limiter les "...", mais faudra sûrement que je me répète !)

Dernier point - faut-il toujours tout passer au correcteur orthographique via Word ?!

Promis, la prochaine fois, mon côté "anal-retentive" (l'anglais pour cacher un embarras) sera plus mis en veilleuse.