L'ennui en avion, au long court, c'est que l'on doit penser. BadBoy n'aura donc pas eu un samedi normal, accumulation de petites affaires domestiques et de repas joyeux : seul avec lui même en route pour l'orient extrême, il a lu et pensé.
A la complexité de l'Homme... en lisant les nécrologies de Bigeard et Saramago.
Le premier fut peut-être tortionnaire et assurément aura assuré le commandement de troupes qui torturèrent (impardonnable), mais il aura aimé et incarné la France et ses idées au point de cumuler bravoure et humanité dans la Résistance, en Indochine et dans la vie politique. Comment peut-on défendre la France et s'abstraire ponctuellement de son humanisme consanguin ? Comment peut-on endurer l'après-Dien bien phu et serrer la main d'un général Rouge sang ?
Le second aura été du côté des rouges pour sortir son pays de l'impasse fasciste puis ne croira plus en rien dans un pays ou la bondieuserie est obligatoire et sera si provoquant d'anti-bigoterie qu'il devra aller vivre sur Lanzarote, exilé par la vindicte de la calotte. Il avait imaginé que le Fils n'était venu là que par soif de pouvoir politique du Père et qu'il s'était acoquiné avec la Marie-Mado plus que de raison... En 91, les papistes le pourfendent, en 98 les Nobels le flattent.
Sur ce, BadBoy a entrepris de lire le Monde Diplomatique gracieusement offert au lounge (problème de ciblage !) : cette fois, foin d'ambiguïté, le déni de pensée à l'état pur !
20 juin 2010
Des disparitions significatives
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