BadBoy est interpellé par l'initiative d'un petit groupe de ciné fort inconnu (et qui a vocation à le rester !) de renoncer à programmer ("déprogrammer" nous dit la presse) un film israélien (dans le sens où le réalisateur est israélien et l'intrigue se déroule à Tel-Aviv) "A 5 heures de Paris".
Il trouve cela con, très con.
Une oeuvre d'art si elle n'a pas de propos politique n'est pas liée à une nation. Lady Gaga est la chanteuse de tous les Boyz, pas seulement des yankees !
Ensuite, censurer une oeuvre pour punir une nation, c'est le principe de la punition collective, principe absurde que le leadership d'Israël applique certes avec une application lamentable, mais qui demeure inadmissible.
Enfin, les artistes d'Israël, notamment du monde du cinéma (ou du moins ce qui nous en parvient en Europe), semblent très lucides voire expressément critiques vis-à-vis ds errances du leadership local. Et quand ils ne sont pas politiques, ils restent du côté des humanismes, comme "en travers" d'un pays un peu trop religieux au goût de BadBoy (qui se souvient, ému, de Eyes Wide Open et ses bouchers).
BadBoy ne souhaite pas pour autant être associé aux jémériades des Finkelkraut et autres BHL qui semblent préférer une défense communautaire mensongère ("le blocus, il ne faut cesser de le rappeler, ne concerne que les armes et les matériaux pour en fabriquer", ah oui ?!) à une clameur humaniste : il continuera longtemps de penser que la fin ne justifie pas tous les moyens, qu'une démocratie doit tolérer la manifestation et qu'on ne doit pas abattre les manifestants au motif qu'ils sont ou seraient violents (pas plus que ses voisins).
Il souhaite juste manifester sa désapprobation d'une décision peut-être publicitaire, mais assurément dangereusement porteuse de sens. Et pour le cours d'histoire sur la censure [titre de ce post] : Maurice Clavel à la Télévision Française.
Et pour se féliciter de la liberté dont jouissent certains israéliens, la pic en haut à gauche et l'article Wikipedia sur les droits LGBT là-bas.
10 juin 2010
Messieurs les censeurs, bonsoir
Libellés : Art, Boys, Politics, ProcheOrient
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