Comme d'hab un numéro de Stiletto Homme, c'est pointu et beau. Le sujet est chaud à tous les sens avec un numéro spécial Israël après ceux sur les US, l'Italie et la Perfide... chaud sensuellement, chaud intellectuellement, chaud climatiquement, chaud prise-de-vue-ment... et chaud politiquement, comme "Hiver Chaud", nom de code pas miraculeux pour les opérations à Gaza.
Laissons le bénéfice de la joie et du doute à la rédaction du mag, mais constatons une non-couverture du conflit de Palestine. Désinformation ou envie de vivre et fuite en avant ?
Pour rééquilibrer, ou plutôt pour déséquilibrer dans l'autre sens, je crains, je renvoie à l'édito de Sergent dans Libé ce matin, intelligement titré Outrage : “Une comptabilité macabre. Dimanche, un éditorialiste de Haaretz calculait qu’en une après-midi Tsahal avait tué plus de Palestiniens que les Qassam n’avaient tué d’Israéliens en sept ans. En deux ans, l’armée israélienne a tué près de mille habitants de Gaza, dont la moitié de paramilitaires et la moitié de civils. On peut imaginer, écrivait le quotidien israélien, l’outrage mondial si les Palestiniens avaient fait la même chose, avec le même pourcentage. Ce week-end, les condamnations internationales ont été unanimes… mais tièdes. Comme si le monde entier se lavait les mains de la catastrophe annoncée. Israël a le droit et le devoir de se défendre des tirs aveugles des fusées du Hamas qui frappent écoles, rues ou parcs de Sdérot ou d’Ashkélon. Mais l’opération «Hiver chaud», en raison même de son ampleur et de sa méthode, ne protégera pas les Israéliens”.
« Il y a le devoir, l’amour, la perversion, 
la violence, la nature. Je mélange tout dans ma tête. Je ne sais pas si c’est un rêve ou un cauchemar, mais c’est ce qui m’intéresse ».
Gil Marco Shani, (oeuvre à droite © Gallerie Givon Art, Tel Aviv).
3 mars 2008
Palestine au sens très large
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5 commentaires:
Oui, il fait tellement bon vivre du côté de chez les Palestiniens et des Syriens, c'est sûr... on a beaucoup à apprendre d'eux d'ailleurs en termes de tolérence et de libertés! Un moment, faut juste pas (se) raconter (trop) de conneries quand même...
@dfp : ce n'est pas le sujet ici. Je parle d'un journal d'un côté, d'un article de l'autre... je trouve les deux déséquilibrés/ants, chacun de son bord. Le sujet est très complexe mais ce commentaire ne m'explique rien, sauf qu'effectivement mieux vaut vivre en Israël qu'en Palestine (désormais deux pays d'ailleurs : un gloubiboulga asphyxié par Israël que la communauté internationale maintient sous oxygène pour la forme et un merdier qui a basculé aux mains des islamistes hyper-belliqueux peut-être parce que trop asphyxié) ou en Syrie (qui est une dictature plutôt laïque) ou on pourrait rajouter Iran (dictature religieuse) - ce qui me semblait clair. Mon problème à propos de la région est que je ne me remettrai jamais de la mort de l'espoir de de Camp David et que j'ai toujours l'idée que l'une des parties a eu très très très tort de moins vouloir que ça réussisse et d'avoir laissé ses extrêmes la dominer. Je suis désespéré de trouver une issue.
Cela a tout à voir justement et je maintiens qu'il faut bien faire attention à ce que l'on dit quand on parle "d'outrage", puisque c'est l'article que tu as choisi de relayer dans ta note (et qui en occupe la plus grande partie).
@dfp : ce titre d'article, très puissant, n'était apparemment que la transcription du Haaretz : "on peut imaginer, écrivait le quotidien israélien, l’outrage mondial si les Palestiniens avaient fait la même chose, avec le même pourcentage."
Après l'horreur barbare d'hier soir à Jérusalem, la solution est toujours plus loin, mais je ne pense pas qu'elle viendra plus rapidement si l'armée israëlienne s'autorise des dommages collatéraux aussi graves pour ses actions militaires ciblées : ce qui m'intéresse ce n'est pas qui a commencé la tuerie (trop tard), mais qui va arrêter de ne plus respecter l'Homme.
Là encore, je ne me pose pas (enfin plus) la même question que toi puisque j'ai déjà une grande partie de la réponse ;-)
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