Drôle de sensation hier soir, comme si BadBoy n'avait rien mangé depuis le 23 octobre 2007 : pour l'anniversaire de FE, nous sommes retournés chez Marie-Antoinette, comme nous avions alors surnommée la salle à manger du Meurice où cuisine Yannick Alléno.
Joie, rage, nous avons retrouvé notre Maître : tout ce que BadBoy écrivait il y a 18 mois est toujours vrai, sauf que tout s'est réinventé.
La déco de cette pièce revue par Starck n'a pas fait un bond en avant, mais l'ensemble demeure réussi. La tonalité de l'ensemble n'est toutefois plus alignée avec celle de Marie-Antoinette revisitée par Coppola mais est devenue une harmonie beige-grise-or-argent, joueuse et bien menée. Exit l'Autrichienne et vive l'Empereur : en témoigne la kitcherie argentée du griffon sur le trône de BadBoy (pix)... mais à vrai dire on était prêt à tout pardonner dès l'accueil toujours aussi juste (faites très très attention à votre staff).
Une goutte du blanc de blanc de vigneron, apéritif, est tombée sur le couvert de FE, il ne s'est pas senti mal longtemps puisque le couteau a été changé illico presto !
Ensuite, ce ne fût pas la symphonie rose de la dernière fois (Marie-Antoinette, crouiccck), mais un ballet de saveurs subtiles avec une originalité toujours maîtrisée : "chantilly de roquettes", ris de veau parfait en caisse de résonnance pour les goûts de son émulsion et de ses écailles de chataîgne grillées, "fraises justes dorées", etc jusque l'orgasme tout bête et imprévu sur un petit-chou à la pistache, une sorte de vice que BadBoy ne partage pas habituellement.
Et puis comme la perversité n'a pas de bornes, il y a eu ce Meursault de JM Roulot, un Les Tessons 2002, mais attention un "Les Tessons, (on a bien dit, virgule) Clos de Mon Plaisir (à la ligne)Appellation Meursault Controlée". Evidemment, cela peut sembler ridicule de revenir sur cette pinaillerie d'appellation, mais c'est que le père de M. Roulot l'actuel avait clos de murs de pierres un espace au sein de la parcelle des Tessons, clos surnommé Mon Plaisir, qui se révèle entretenir un climat que l'Inao est peut-être en passe de reconnaître comme AOC. Le bonheur d'être des "fromages qui puent" et d'être équipés en vices de la langue et du palais et du nez pour pouvoir jouir de cette exclusivité...
Oh et puis c'était sympa de nous filer la même table que la dernière fois.
Moins sympa : les sous-entendu de FE qui sera prié de bien vouloir se mettre dans le crane que lorsque BadBoy était plus jeune, l'espérance de vie des hommes en bonne santé était déjà très largement supérieure à cinquante ans, p'tit morveux, va !!
6 mars 2009
On a diné chez notre Maître
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