12 sept. 2008

Habemus Papam

Et tant mieux... tant mieux qu'il vienne : il est bien que Son regard se tourne vers la fille ainée de Son employeur, parce qu'il en est un tantinet déconnecté...

BadBoy est catho de naissance et de souche, on fait difficilement plus gaulois, la moitié de ses ancêtres portaient le Sacré-Coeur brodé ou cousu sur leurs vestons (l'autre moitié était trop exploitée par la société défendue par la haute hiérarchie catholique pour s'en soucier). Il se rattache et il revendique cet héritage spirituel et culturel, et il a haute conscience que la chrétienté, malgré ses errances politico-sociétales, a accompagné l'éclosion de la civilisation des Lumières et le développement socio-économique de l'Occident. Mais 300 ans après les Lumières, BadBoy estime qu'une partie importante de l'Eglise par ailleurs toujours moins importante, partie soutenue et souvent encouragée par la papauté, qu'une partie importante donc, s'arc-boute sur des positions sociétales qui datent d'avant la Raison, la science et la démocratie. Il ne faut pas oublier les lignes de front sur lesquelles se battent certains y compris dans des pays qui furent civilisés comme les US : la contraception ! On ne parle même pas de l'avortement.

Et puis, égocentriquement, BadBoy en a assez d'entendre des positions discriminantes contre les Boyz - full stop - on peut pas se faire cracher à la face sans réagir. Donc si BadBoy prie parfois, lorsqu'il le fait, même si il cherche bien la communion avec le même Dieu, il ne le fait pas sous l'égide de ceux qui rêvent de lui imposer un changement de mode de vie et de relation à la Raison et à lui même.

BadBoy attend beaucoup du discours des Bernardins : sur le thème de "l'articulation entre la foi chrétienne, la raison et la culture". Après le motu proprio qui revient sur la liturgie post-Vatican II (décision schismatisante qui fout la merde là où BadBoy va chercher la chlorophylle où la communauté se fissure entre ultras, re-de-de has-been, qui croient que le latin est plus religieux, et cathos de progrès), Benoit 16 pourrait aussi tendre une main vers les catholiques de France qui ne sentent pas plus heureux parce que le curé leur tourne le dos ?

Par ailleurs, BadBoy estime que la laicité n'est plus soluble dans le respect des religions au début du XXIème siècle en France, notamment à la lumière des coups de boutoirs de toutes les religions dans leurs corps sociaux, d'Iran aux US, en passant par Israël et l'Inde, certes avec des gravités très diverses, mais toujours attentatoires aux libertés individuelles. Sarko lit le discours d'une anesse (de grace, que Mignon s'occupe de sujets mineurs et nous lache les baskets - Palin c'est un produit qui ne marchera qu'aux US) lorsqu'il nous gave avec son concept de "laicité positive". Le Pape a en revanche raison de juger "fondamental" d'"insister sur la distinction entre politique et religieux" afin de "garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l'Etat envers eux". (© LeMonde) Si on prend cela au pied de la lettre, la religion n'a rien à faire dans la vie institutionnelle de la Cité, et libre à chacun de s'en inspirer ou de la pratiquer dans son espace communautaire.

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