10 sept. 2008

Marie-Antoinette aurait ri

...enfin, seulement esquissé un sourire en voyant une oeuvre insignifiante de Jeff Koons dans une pièce des appartements de Versailles. Rien de bien excitant : c'est gros, gras, inflatté et bruyant... même plus obscène, comme du temps où le trader-qui-se-croyait-artiste se photographiaait avec son actrice porno d'épouse (Ciciolina). Juste incongru. Mais pauvrement incongru.

Alors évidemment les communiquants ont compris l'intérêt de la polémique, les "Amis du Chateau" qui ont intérêt à ce que les caisses se remplissent, se répandent en commentaires négatifs pour que le Figaro puisse -en toute objectivité- faire sa première page sur le sujet.

Au passage, on aura la confirmation que Versailles est grandiose et que les crottes de Koons n'y sont pas à la hauteur.

Et puis, cela permet de masquer la vraie polémique que seul le Monde a reportée sérieusement : M. Pinault fait de la pub presque gratuites à ses oeuvres, qu'il ira sûrement vite revendre ensuite via Christies comme il le fit pour celles qu'il exposa à l'ouverture du Palazzo Grassi... ouverture qu'organisa en son temps l'actuel Président du domaine de Versailles, l'ancien ministre de la Culture (qui se souvient de lui et de son action d'alors ?!!), M. Aillagon. Pour bien verrouiller le processus spéculatif, l'une des commissaires de l'expo est d'ailleurs une consultante régulière du collectionneur-spéculateur.

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