Le débat actuel sur les bonus et les gesticulations de notre classe politique sur le sujet renvoient BadBoy a l'un de ses sujets favoris : la France pays de bourgeois au sens pas noble... Il est manifestement insupportable pour nos concitoyens du haut en bas de l'échelle sociale qu'un individu s'enrichisse par son travail, surtout intellectuel, alors qu'hériter de fortunes, colossales ou pas, est d'une normalité morale parfaitement acceptée par tous.
Traders ou cadres dirigeants qui créent de la richesse sont vilipendés par la Sarkozie et la Socialie réunis, tandis que les libéralités soupçonnées d'une riche héritière permanentée pour un supposé gigolo ne font guère frémir que... personne : elle est née riche, elle est respectable et son environnement, même putassier, bénéficie de la même indulgence. Seuls les décérébrés qui tapent dans des ballons semblent exonérés de la vindicte populaire et sarkozienne.
La nouveauté c'est le consensus que la Sarkozie a fait naître sur le sujet. Traîtrise populiste caractérisée ? force est de se rappeler que tous les dictateurs de droite auront historiquement préfèrer s'appuyer sur une vaste classe moyenne dont ils nourrissaient les rancoeurs contre des élites dirigeantes nécessairement ploutocratiques cosmopolites etc, tout en épargnant les ultra-riches qui les finançaient mais pouvaient vivre hermétiquement séparés et ignorés de la majorité haineuse.
BadBoy s'est souvent demandé combien des porteurs de shorts fluos qui regardent crétinement les yachts vulgaires du port de SinTropé votaient à gauche... il n'a désormais plus ce dilemme : ils sont sûrement sarkoziens.
4 sept. 2009
Un pays de bourgeois engoncés
Libellés : CorporateLife, Politics
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