15 oct. 2008

Ouh la menteuse, elle est amoureuse - Armide de Lully

Et donc hier soir, hop sortie du taf en catimini (raté : alors que cela ne se produit jamais, je jure à Madame, l'Empereur dans le hall avec fifille) pour aller au Théâtre des Champs Elysées voir Armide de Lully avec William Christie et ses Arts Florissants à l'orchestre, et malheureusement Robert Carsen à la mise en scène.

Musique simple, Lully tout craché, lumineuse et jouissive. Rien que du bonheur avec une belle exécution. Stéphanie d'Oustrac incarne une belle et glorieuse Armide, folle jeteuse de sorts (merci M. Poussin pour l'oeuvre de gauche), beau chant et superbe diction, (mis à part des petites faiblesses que Le Monde identifie comme "émission basse des aigus" : un "Ciel" qui tombe à plat, vide !). Et puis elle a la chance d'échapper aux bizarreries de la mise en scène de Carsten, dont on hésite à peine à demander la mise à mort : des vidéos laides qui distrayent du centre d'intérêt, une chorégraphie plus qu'indigente avec un mélange de hip-hop, voguing et autres figures classiques de base avortées... bouh... seul le décor gris métal, réminiscence du mobilier d'argent aux yeux de FE (toujours très inspiré) le rachète... allez hop, perpèt' aux enfers pour le Sieur Carsten.

La suite fut orgiaque avec TLCKiwi savourant son château et FE la morue la plus chère de Paris à l'Avenue. La vie est décidément fort belle, les matins, plus difficiles...

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