Que s'est il passé à Paris durant le mandat de Bertrand Delanoë ? L'intéressé lui même nous en informe en se congratulant sur son site de campagne de son bilan 2001-08. RIEN !!! Ce bilan en 22 slides verbeuses témoigne d'une absence absolue de vision politique. Et je me sens comme bizarrement pas concerné par ce qu'il raconte alors que j'adore cette ville et je m'y sens très bien.
La seule ligne directrice est très sociale au sens débilitant où en prenant à certains, on croit faire le bonheur des autres... enfin, quels autres ? Les classes moyennes se tirent dans les banlieues sympas, chassées qu'elles sont par l'immobilier galopant. Alors M. Delanoë peut faire oeuvre commune avec les Don Quichotte pour prendre soin des franges marginales de la population pour le plus grand confort sentimental des bobos. Que les cadres doivent aller en banlieue pour que les logements sociaux bénéficient à de moins laborieux, on s'en tape aussi bien dans le 6ème que dans le 2ème ! Donc, soit, Paris sera très sociâââle.
Le bilan oublie adroitement que la vie quotidienne a été marquée par le fachisme des alternatif à tendance malthusienne qui, considérant le citadin nuisible, lui ont infligé des années de sévices, bouchons, marteaux-piqueurs, couloirs de bus impratiquables ni par les bus (couloir construit à droite, mais le bus tourne à gauche au feu, que voulez vous le chauffeur de bus lui même est un dangereux maniaque de droite qui refuse de voir la clairvoyance baupinesque) ni par les deux-rouistes (pas suicidaires), sévices donc, pour assurer désormais une congestion permanente du trafic tout en n'augmentant l'offre de bus que de 15% et de 10% sur 3 lignes de métro (Delanoe s'en vante en slide 10). Oui le trafic a baissé de 20%, mais la pollution a augmenté = c'est moral ?
On passera vite sur le caractère anti-économique de l'oeuvre : le bilan reconnaît mutatis mutandis que le nombre d'emplois a baissé à Paris (il se contente d'essayer de créer un nuage de fumée : la création d'entreprises ne veut rien dire car la plupart sont unipersonnelles, ni la baisse du taux de chômage, qui ne dit pas où on trouve les emplois - d'ailleurs dire que le taux de chômage reste supérieur à Paris qu'en moyenne en France y compris les banlieues, bravo !).
Et surtout l'affliction vient de l'absence de projets, pas de schéma d'urbanisme, pas de sens pour la Ville phare que nous envie le monde entier.
On est chez Amélie Poulain, un gros village de bobos qui file l'argent des autres à ses pauvre,s imprégnés d'une ouverture à la Télérama. Et donc on vit béats, un vélib par ci, un wifi gratos par là, un bout d'espace vert.
Les quelques projets d'urbanisme (urbs = la ville, Bertrand c'est pour cela qu'on a un maire) qui auraient pu avoir de la gueule : les Halles, avec conjointement l'aménagement du parking, pardon de la rue de Rivoli (avec le carrefour inhumain du Châtelet en prime), les zones périphériques de la Seine dans le 12-13ème, les quartiers Necker et Cardinet (Paris 2012 !!)... Rien, circulez ça viendra un jour... en attendant on va bientôt devoir distribuer des masques à gaz Rue Réaumur ou sur les quais nord un jour de Paris Plage (ah oui ça c'est une très belle opération, pour les non parisiens ! Mis à part draguer 1 fois, qui y a pris du plaisir ?).
On veut faire quoi de cette ville, en plus d'un un pôle de soutien financier contre le Sida en Afrique et pour la libération de Ingrid Bétancourt (cf. la slide de conclusion de M. Delanoë qui a précédé le pathos sarkosien en la matière), objectifs certes louables mais qui s'occupe de l'infrastructure urbaine pendant ce temps-là ? Dans Politique, il y a Polis, la ville...
Evidemment, Delanoë joue sur du velours avec la démographie boboïsante et la Panaf comme adversaire d'envergure... pourquoi faire des efforts ?
6 déc. 2007
Delanoë a trop revu Amélie Poulain
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire