24 déc. 2007

Un viandard... ou mes racines et mon bonheur

Je n'avais pas spécialement envie de vous parler du vide profond que j'ai réussi à m'imposer à la campagne ce week-end... Avec une nuit de 11 heures et 3 feux de bois : grande purge du cerveau et leçon de déstressage. Bonheurs simples mais intenses.

C'est cette conversation au déj chez l'oncle et la tante septuagénaires, rejoints par le fermier du coin au café, qui m'a donné l'envie de ce post très narcissique : pour témoigner de ce qui demeure en France, une certaine culture en phase avec la nature, et de mon lien avec.

Un ensemble de préoccupations qui tournent autour de la recette de la sauce Grand Veneur, meilleure au vin blanc que rouge pour accompagner le rôti de sanglier sauvage, autour des astuces de viticulteurs bio, autour du passage de pigeons migrateurs, signe d'un climat normal (ouf !, mais cela faisait 3 ans qu'on n'en voyait plus en Touraine du Sud), autour de la remontée des revenus agricoles (très important : Chirac dans un but électoral, avait fonctionnarisé les agriculteurs qui ne s'adaptaient pas et devenaient dépendants des subventions ; avec la remontée des cours des matières premières agricoles, notamment du fait de leur usage énergétique, mais aussi grâce à la croissance partout ailleurs, nos campagnes vont regagner un rôle économique noble), autour des histoires de fourrés (pas pour ce qu'on croit ! mais pour des raisons d'espace vital et de survie des espèces)... On m'a rappelé qu'un Viandard est un chasseur qui abat trop de bêtes, plus qu'il ne peut en consommer, un mauvais donc.

Alors, après le déj, en rentrant chez moi, j'ai fait une pause au cimetière de famille, un enclos au bord d'une vallée millénaire où les champs fêtent l'horizontalité intemporelle, et je me suis réjoui devant mes ancêtres qu'ils m'aient légué cette forme d'humanité, cette capacité d'éprouver le bonheur rien qu'en regardant ces champs, en mangeant comme eux et en parlant des mêmes choses qui les ont interrogés, eux et les cent générations qui nous y avaient précédé.

Sauf qu'en plus, grâce au travail de l'homme sur lui-même, (travail qui ne s'arrêtera jamais : oyez vils malthusiens de gauche et parfois de droite), je suis un BoyzAddict qui s'assume : et dans le TGV du retour (belle technologie, merci le progrès), je m'énerve de voir tant ce mannequin barbu à torse d'Iggy Pop et à gros sourcils que les RédacChef, viandardes de notre monde, nous ont trop imposé depuis la rentrée (Patrick P chez Success) !

Aucun commentaire: