La vie de jeune ou moins jeune cadre dynamique est évidemment parsemée de ces moments de dégouts face à la bêtise humaine. BadBoy essaie de marcher loin du caniveau pour ne pas être éclaboussé, mais c'est difficile : il a eu un flash-back ce midi lorsque une charmante collègue (ou du moins spirituelle et pro) l'a emmené déjeuner chez Habemus Papam, une cantine un peu intellectuellement snob du côté de la rue du Quatre-Septembre (à ce sujet pourquoi ce nom de rue ? ici - en bloggant j'apprends).
Et pof à la table d'à-côté, comme une madeleine de Proust (rassise) le premier supérieur hiérarchique de BadBoy au début de sa carrière alors bancaire, et re-pof, face à lui un autre mec de l'équipe en question, choucrouté ridicule comme il y a 18 ans...
Enfin, quand je dis premier boss, je dois immédatement rajouter que ce cloporte bancaire, alors patron d'équipe, n'avait pas vu d'un bon oeil qu'un non-ingénieur soit affecté par le Grand Directeur dans son équipe qui traitait de clients dans l'auto et autres mondes cambouiseux... alors au bout de 4 jours il m'a fort elégamment juste jeté, "remis à la disposition de la DRH"... ce qui m'a valu de traîner dans un bureau sans fenêtre (mais climatisation !) durant 6 mois, à "faire des descentes de bilan" dans l'attente du prochain poste disponible ! Le choucrouté, ingénieur d'une sous-école, avait évidemment aussi été outré que l'on imagine que je puisse apprendre son métier.
Lecteurs, lectrices, il y a une justice : les deux protagonistes de la table d'à-côté marinaient jusqu'au début de l'année dans un cul de basse-fosse de la Grande Banque de Paris qui a absorbé depuis lors la Vraie Banque où BadBoy avait lui plutôt tiré son épingle ($€£) du jeu. Le plus jeune y est toujours tandis que le chef est parti en retraite en début d'année, toujours aussi mou, toujours aussi veule !
Lecteurs, lectrices, on ne referra pas l'être humain : ils ont été exquisément faux-culs en me saluant. J'ai juste eu le bonheur de leur coller ma carte de visite scotchante... et bien, l'ancien chef a eu le culot de me dire qu'il m'enverrait sa fille qui aimerait un job dans mon domaine - quelle capacité à s'abaisser (remarque, il a du continuer à être tellement vil depuis l'épisode que je narrais plus haut qu'il a du l'oublier).
C'était bon d'avoir oublié cette histoire, c'était bon de se la remémorer, mais vite vite remontons sur la colline, loin du caniveau...
17 déc. 2008
Bal des faux-culs
Libellés : CorporateLife, Ego, Fun
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2 commentaires:
T'aurais dû lui laisser aussi l'adresse de ton blog ;)
@lotregerald : le naze ne doit pas savoir ce qu'est un blog !
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