BadBoy est interloqué par la violence de la rue en Grèce. Il est outré par le laxisme moral qui consiste à comprendre, excuser.
Le pays a changé depuis le temps où les Colonels tortionnaires devaient abandonner leur pouvoir déliquescent à Karamanlis, affaiblis qu'ils étaient notamment par des rues agitées.
La Grèce tient son rang en Europe, même si elle n'a pas été bien inspirée dans la période de décomposition des balkans en réagissant avec de vieux réflexes de mauvais voisin. Désormais, les élections ne sont plus contestées, la justice n'est pas vraiment pire qu'ailleurs en Europe, les libertés publiques sont respectées. La bavure policière, totalement inadmissible, aurait été traitée avec la rigueur qu'impose le système judiciaire européen, on espère.
Alors, comment justifier les destructions et incendies de biens publics ou privés, les blessures infligées aux forces de l'ordre, etc ? Certes le sens de la démocratie y est paradoxalement nouveau (demos cratos bla bla ça date), mais difficile de ne pas voir l'agitation d'une vieille tradition d'ultra-gauche datant d'avant la dictature, avec un schéma classique d'alliance avec des étudiants branleurs.
Il faut aussi mesurer l'impact du ras-le-bol des classes moyennes qui s'appauvrissent dans un pays qui ne fut jamais bien riche, toujours très inégalitaire, et récemment jamais trop innovant, créatif, ou courageux... mesurer, comprendre, mais ni accepter, ni considérer qu'il est normal que la rue souhaite prendre le pouvoir. Les commentateurs journalistiques, notamment Le Monde et Libé sont bien souples avec la morale lorsqu'il s'agit de qualifier les évènements.
En haut à gauche la Mairie de Paris brûlée par les communards - autres temps, autres moeurs. On ne peut plus tolérer cela en Europe.
10 déc. 2008
Les garçons sont chauds en Grèce
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