8 déc. 2008

Portenawak politique

Non contents que nous devions supporter une certaine dose de crise économique, nos hommes politiques de tous bords continuent de nous infliger des accès de bétise rare... qu'on en juge : en une semaine, on a eu le droit à :

1- la création d'un ministère de la relance - et la ministre de l'économie, et le premier ministre, ils font quoi ? s'assurer qu'il y a bien crise ?!

2- l'évocation de la perspective d'incarcérer des enfants dès l'age de 12 ans - je serais beaucoup moins choqué que l'on mette en taule leurs parents pour les "encourager" à éduquer leurs mioches, mais les gniards, on va en tirer quoi ? (en même temps, Fourniret s'ennuie sûrement !) ;

3- le don gratuit ou peu s'en faut de milliards de dollars aux constructeurs auto américains, tandis qu'en France Sarko ponctionnait du fric aux deux grands constructeurs français pour créer un fond de relance de l'industrie automobile et notamment des sous-traitants... hep ho hoho, l'industrie auto c'est eux, les sous-traitants sont dépendants du fait que les constructeurs marchent, un point c'est tout (et pour cela ils ont besoin du peu de cash que génère leur business) !

Quant à l'ineptie américaine qui consiste à maintenir sous perfusion une industrie sub-claquante (du fait de la nullité de ses marketers et ses dirigeants - aux US, tout le monde veut une japonaise, grosso modo) et à financer les sur-capacités, c'est du délire... il suffirait que l'un des 3 gros constructeurs claque vraiment et aussitôt les autres regagnent de la part de marché et du pouvoir de fixer leurs prix... Les clients reprennent confiance et les 2 survivants restructurent de façon viable l'outil industriel et rengagent ses salariés - ya pas 36 solutions si les américains veulent pas raquer ad vita aeternam. De bonnes âmes vont me répondre que c'est dégueu que des petits nouvriers auto yankees souffrent : je répondrais notamment qu'avec des ouvriers syndiqués qui en fin de carrière sont à plus de 100 000 $, j'ai plus de mal à m'apitoyer. Et puis dans cette histoire, ils retrouvent un job, mais avec un salaire hors grille syndicale, plus à la mesure de leur contribution à la Société (merci à Andy pour l'illustration).

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