24 déc. 2008

On a diné chez de gros propriétaires terriens

Hier soir dîner de Noël ambitieux avec FE au Bristol chez M. Fréchon - réservation de dernier instant... merci la crise !

A chaque endroit son équilibre : là, c'est un jeu entre des extrêmes, décor grandiloquemment bourgeois style ancien régime revisité début XXème (FE : "j'en peux plus dess' décor" au bout d'une heure), qui autorise le staff, quand bien même on lui impose l'habit à queue-de-pie, à copiner pour détendre les choses...

La nourriture est entre les deux, grands classiques très maîtrisés, avec une précision dans l'exécution et le dressage inouïe. La tête de veau ravigote est décorée à la pince à épiler, pas de doutes ! Ses saveurs et aspects, également domptés, c'est pour le bien, mais est-ce pour le mieux ? En revanche cet artisanat joue comme un art lorsqu'on passe à la Poularde de Bresse cuite à la Vessie, le premier service est atmosphérique, le deuxième un peu gras au goût d'un BadBoy urbain.

Bref si au début, on craint de voir surgir Bree van de Kamp pour nous faire la leçon si on se tient mal, très vite, le ballet fonctionne et on gloutonne heureusement, comme le bon bourgeois retiré dans sa propriété de chasse, pas vraiment à la recherche de l'originalité, mais le goût sûr.

Je ne suis pas certain que le cuisinier apparaîsse dans les salles à manger de gros propriétaires terrien, mais hier M. Fréchon est venu s'enquérir de notre confort - il méritait bien l'accolade.

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