BadBoy est assez fasciné par la démesure et l'ambition derrière le plan de sauvetage de Barak O. Les chiffres en soit sont démentiels : déficit de plus de 12% du PIB (là où l'Europe s'autorise un léger dépassement des sacro-saints 3%), ramené après un point bas de la récession attendu mi 2009 (d'où croissance dès 2010), à 3% en 2013... les US continuent de faire payer les épargnants du reste du monde, donc nous et les asiatiques pour assouvir leurs délires de surpuissance riche.
BadBoy est partagé entre la colère d'être ainsi pris en otage, la difficulté de croire que le monde sortira indemne d'un tel déséquilibre (conséquences de ces déficits ? dollar toujours plus faible ce qui ruine les prêteurs qui les auront financés ?), et l'espoir que les US pourront être la locomotive de la reprise...
Ceci expliquant cela, Hillary en tournée asiatique (symbole : elle a choisit l'Asie avant l'Europe), a été plus polie que M. Bergé : les droits de l'homme n'ont pas trop franchi la barrière de la traduction, ce semble... bref elle est allée baiser la pantoufle du dragon riche. Mao par Warhol a toujours eu ce petit sourire enigmatique, comme Mona Lisa ; le même plaisir à faire rééduquer le bourgeois ennemi qu'à écouter Hillary tordre des fesses pour ravaler ses principes ?
27 févr. 2009
Obama, pilote de tanker
Libellés : China (République Populaire), Trends, Yankee
26 févr. 2009
Vive YSL, vive Paris !
Les jardins de Villandry dans la brume d'un matin de printemps pour rappeler pourquoi au fond l'affaire Bergé/YSL est légitime. On ne va pas sodomiser les diptères pour bouder la gloire du marché de l'art parisien au lendemain de cette vente historique (allez si... il y a tricherie, on prévoit 200 à 300 M€ sur la base des estimations et on annonce pour finir un dépassement génial à 375 M€, mais avec les frais, ce qui fait en réalité 280 M€, dans le quart supérieur de la fourchette des estimations, seulement).
"Le génie des affaires de Monsieur Pierre est venu redorer le blason du pays le plus légitime à incarner un art de vivre civilisé, au delà de la simple indolence méditerranéenne... le goût de Monsieur Yves aura été reçu par les acheteurs du monde entier comme l'expression d'une civilisation qui maîtrise l'expression artistique pour transformer son quotidien" nous déclare BadBoy chauvin.
Moi aussi j'étais tout songeur hier soir...
Ainsi va le monde : les amis de BadBoy dans l'actu
BadBoy a reçu ce matin un mail de BlondieBretonne, copine d'il y a si longtemps, niouillorquaise depuis 20 ans, brillante hedgefondeuse, une fidèle d'entre les fidèles, mais bizarrement absente depuis quelque temps. Le silence expliquait cela : c'est la première victime directe de la crise dans l'entourage de BadBoy, licenciée pour cause de grave problème de son hedge fund... On avait toujours parlé de sa rémunération assez généreuse comme une contre-partie d'un risque assumé. Et BadBoy dit et répête qu'il faut laisser faire les ajustements et que les banquiers doivent assumer les différentes facettes du risque... Mais là c'est différent, parce que cela se déroule dans la réalité, pas en théorie statistique !
BadBoy est admiratif de sa réaction rapide : BlondieBretonne a déménagé dans NYC pour réduire son loyer et elle part faire du bénévolat au Guatemala, enseigner l'anglais à des gamins pas gâtés et de ce fait apprendre l'espagnol... en attendant que ça reparte aux US ou ailleurs.
Plus drôle, une amie m'avait caché être passée dans le Nunuche-Figaro d'avant Noël dans un dossier "les patronnes sont des chefs" : la photo d'elle dans sa cuisine avec 3 paniers en osier pour faire cool est juste trop trop trop, le texte "plus volontiers arrimées à leurs blackberry qu'accrochées à leurs casseroles" est tellement niais de fantasmes sur la vie des cadres soi-disant dirigeants (on se retrouve surtout pour rire de nos problèmes avec nos DRH et autres potins ragoteurs - visez le gap !)... on a conclu doctement "ça fait longtemps que l'on ne lit plus les journaux pour savoir ce qui se passe dans la réalité". Et d'ailleurs ça fait peur : un bon roman est souvent tellement plus efficace ?
Nico et Ségo, méritait-on cela ?
Encore un bien mauvais matin pour les âmes politiques au sens noble.
Notre Président de la République ne se sent tellement plus, qu'il ne passe pas 5 minutes à essayer de comprendre ce que la Commission de déontologie doit ou devrait faire, et pérore maladroitement sur le sujet, montrant son peu d'estime pour ladite déontologie...
Dans le fond, BadBoy pense que Perol ne devrait pas prendre le job - il a travaillé sur les conditions futures de son job en préparant la recapitalisation du monstre bancaire : le fait qu'il ait cru qu'il pourrait avoir ce job affectait nécessairement son processus de prise de décision (conflit d'intérêt en amont !) ou alors il faut dire qu'on lui demande de s'y coller parce que c'est une tâche régalienne que de mettre de l'ordre dans ce foutoir, mais la bonne gouvernance doit pouvoir gérer cela plus harmonieusement ? Au total c'est très lamentable. On préfère croire que c'est de la précipitation...
Quant à Ségo, sa vraie nature revient toujours au galop : la chèvre du Poitou qui découvre le fric de l'affairiste... Qui a jamais eu envie de passer du temps à Marbella ? C'était pour préparer le bronzage en Guadeloupe ? On peut être sensible au bien vivre sans être cheap ? Et puis nous jouer la vierge effarouchée parce qu'on la montre en couv' de Paris-Match, 1- dans le passé elle était très heureuse d'y être, 2- fallait savoir que les journaleux se défendent entre eux et qu'avec Bruno Gaccio, elle risquait peu (même si Closer l'a taquinée), mais maintenant la meute journalistique n'a plus aucune raison de faire jouer ce qu'elle appelle sa déontologie...!
25 févr. 2009
Au dernières nouvelles, la souris courait toujours...
...tandis que la tête de rat est, elle, partie pour 12 m€ (la communication se fait sur le prix inflaté de 30% de commisssion -ce qui est d'ailleurs un niveau inadmissible- tandis que les évaluations sont avant commission... Christies et Bergé, la bosse du commerce et de la comm' qu'on vous dit !).
Bref honte à BadBoy pour sa chasse ratée et...
...bravo Monsieur Bergé pour le succès de cette grande célébration de l'âme de Monsieur Yves. Tandis que les Grandes Oeuvres sont bien parties, les tableaux moyens de Grands Maîtres, les mobiliers conventionnels des années 30, les crasses en vermeil et les émaux tout-venants sont partis à des niveaux de prix défiant l'entendement : cela fait toujours cela de plus pour la recherche contre le Sida...
24 févr. 2009
Piscine ou tennis
BadBoy est en bonne voie pour faire 4,5 km de brasse en 5 jours mais la lecture du Vman de printemps que vient de lui envoyer depuis NYC ArtyModel (devenu ArtyModel-turned-Editor) l'amène à questionner la possibilité d'une reconversion : quid du tennis ?!!!
A moins que ce ne soit que le survêt' qui importe vraiment ?
© Justin Gaston par Doug Inglish.
Les verts sont dangereux
D'après mon service Gougueule de surveillance de "si ce site est un succès ?" (rassurez vous, oui !), tout récemment des lecteurs sont arrivés ici très bas en venant d'encore plus bas : quelqu'un a cherché "donner du lierre au mouton" ? Certes un vert alternatif reconverti dans la vie au grand air et l'autosubsistance communautaire fait bien de se poser cette question (plutôt que de saboter des lignes SNCF par exemple) mais quand cela dégénère en un search sur "sexualitee entre homme et chevre"...?! (c'est l'orthographe, c'est plus fort que moi je suis intolérant)
Rappelons par ailleurs qu'il est en revanche tout à fait légitime d'arriver ici en tapant "boites gays boys gogos slips moulants".
Ce n'est plus un appart...
...c'est une ménagerie ! Après les très célèbres poissons pas rouges Barak et Hillary, l'appart de BadBoy vient de recueillir une nouvelle pensionnaire : BadBoy est un vrai mec et il n'a pas bronché mais tout de même il n'a pas aimé voir circuler une souris...
En fait, elle a du se sentir invitée car TLCKiwi a laissé la porte principale de l'appart sur le palier entrebaillée toute la nuit de vendredi : le plan à 3 a foiré mais on a gagné une souris ! (Amis et famille, rassurrez vous : c'était par inadvertance)
Aussitôt après l'avoir vu aller et venir depuis sa cachette (sous une graaande penderie) BadBoy a barricadé ladite cachette avec des piles de magazines : elle ne pouvait plus en sortir. Le problème est qu'aux dernières nouvelles, elle ne veut tellement plus en sortir et tomber dans le piège imparable qui constitue son unique échappatoire, qu'il est bien possible qu'elle soit repartie par les planchers pourris de l'appart vaguement bourgeois.
Cinq tapettes avec fromage (comme si on en eut jamais manqué...) et deux kilomètres carrés de plaques gluantes l'attendent. Et ma femme de ménage m'appelle au tél pour me narguer.
23 févr. 2009
Funérailles nationales
Pierre Bergé est un bel amoureux lorsqu'il réussit à orchestrer sans le dire les funérailles nationales de Monsieur Yves. Pensez donc : quelle superbe manipulation encore de la part du génie des affaires : faire faire la queue durant des heures à des gens qui n'iront qu'une fois tous les 10 ans au Louvre voir des pièces plus admirables encore sans aucune attente.
BadBoy était rêveur en circulant au Grand Palais samedi soir (merci aux délicats intermédiaires qui avaient dealé, et re-dealé des cartons privilèges et nous en ont fait bénéficier - BadBoy vomit Christies quand on voit tout ce qu'il leur a laissé ces 5 dernières années...), était rêveur donc :
...admiratif et songeur devant la puissance de l'alliance du démiurge et de l'affairiste... (envieux aussi de cette connivence)
...triste de constater ce combien les premières belles pièces ont ensuite cédé la place à des témoignages de la dépression de Monsieur Yves (Augsburg, je te hais)...
...moqueur de voir le bourgeois se prosterner devant l'Autel de l'Amour des Boyz...
20 févr. 2009
Mauvais joueur
On en a marre de l'hypocrisie des hommes politiques.
Certes M. Guillon y est allé un peu fort sur France Inter avec DSK lundi matin dernier (ce jour-là, Guillon invente une procédure imaginaire d’évacuation -avec sirène à l’appui- de toute la gent féminine de France Inter au cas où la «bête» DSK, à peine remise de son aventure avec une ex-employée du FMI, se «réveillerait», comme le raconte Libé) , mais le "c'est qu'un méchant" de DSK ensuite était assez gémitivement nul. DSK fait ce qu'il veut de son outillage, mais qu'il assume !
Je cite "«J’ai assez peu apprécié les commentaires de votre humoriste. Les responsables politiques ou d’actions publiques comme moi ont le droit, ou même le devoir, d’être critiqués par les humoristes. Mais l’humour, c’est pas drôle quand c’est principalement de la méchanceté…"
Pour la peine, BadBoy contribue à relayer Stéphane Guyon.
Demain 13.00 piscine des Halles
Attention TLCKiwi sera surement avec moi... mais j'aurais aussi mon Maître Nageur que je viens de ramener de la plage...
© Radoslav Vanko sur WeLoveGuys.
Les coups de gueule du vendredi
Le premier sera plutôt gentil... pour Mme de la Fressange qui en 1988 (ci contre) se montrait en couverture du Fig Mag à 31 ans, soit, c'était très bien, sympa... mais qui est assez pathétique depuis ce matin : BadBoy a eu un choc en découvrant son portrait en pied en couv' du Fig Madame, avec un décolleté qui n'est pas un décolleté puisqu'elle n'a juste rien sous sa veste... le sein exhibé gourmand à 52 ans, faudrait veiller à garder le sens du ridicule (et à moins photoshopper les pattes d'oies, ou au moins à assurer la simétrie).
Le second sera plus aggressif : 580 millions d'euros pour les DOM plus 280 millions d'avance de RSA. Honte aux élites de ces zones qui les exploitent, honte aux populations qui ne savent que quémander : le jour où l'offre de tourisme sera à la hauteur de celle des voisins (Saint Barth priez pour nous), on en reparlera, mais le replâtrage de Sarko est pathétique. Sauf si il est le préliminaire à un gros coup de boutoir dans le système : que les békés arrêtent leur manège et que l'assistanat social systématisé cesse.
19 févr. 2009
Je ne souhaite pas que l'on pense que je suis devenu mou
Alors, toujours pour faire plaisir à Angelina-de-LaTour, je vous confie cette news, déjà un peu éventée : Madonna s'exhibe avec un nouveau ToyBoy de 22 ans, brésilien, soi-disant mannequin sauf qu'il a encore jamais fait de pub, juste quelques catwalks crapoteux, joliment nommé Jesus Luz (NQOCD).
En attendant depuis qu'il a été pris en phot avec la madonne, son passage sur scène serait passé de 225$ à... 135 000$ selon Page Six Magazine (un torchon people US).
En attendant pour leur promotion, il et elle ont posé pour Steven Meisel dans W - ça donne cela (à gauche et ici) :
C'est Angelina qui réclame
Je sais qu'il va rougir mais comme Angelina-de-LaTour a eu le culot de se plaindre hier soir que ce blog était devenu trop politique -entendez là, pas assez pointu comme dirait la Duchesse d'Antin-san-, je me venge en le dénonçant publiquement (qui aime bien, châtie bien).
Bref, pour retomber dans les affres habituelles mais sagement, je vous renvoie à un article de New York Magazine sur la vie des mannequins et en particulier de quelques petits mecs qui ont gagné le concours de mannequins du magazine V.
Vive la vie en collectivité... [NB : la photo n'est pas posée : les mannequins dorment toujours en plein soleil, soit torse nu sans drap soit le Tshirt juste relevé, la cuisse tournée vers la caméra potentiellement la plus proche, c'est un métier...]
On n'est plus entre nous
BadBoy s'est réveillé de bonne heure (merci TLCKiwi... depuis quand les prières commencent-elles si tôt au Séminaire de France ?) et de bonne humeur (étonnant pour l'heure) : c'est que le dîner de la veille avec les Latour et des amis de TLCKiwi (la morale réprime l'origine de la connexion aux dits amis, mais passons, c'était des PLU, People Like Us, ouf pour une fois...) fut fort sympathique.
Depuis lors, le déjeuner avec un vieux pote assez mauvais boy a bien maintenu le momentum positif de la journée... et puis le soleil tapait. Et avec le dit pote on s'est fait une petite marche pour tchatcher jusqu'à ce qu'il fut temps de regagner nos empires respectifs.
Donc vers 14.45 BadBoy s'apprêtait à remonter l'avenue Montaigne depuis les Champs lorsqu'il se rendit compte que juste devant, arrêté au feu piétons avec lui, ce type bizarre au pantalon trop court sur de grosses chaussettes, mais un pantalon de très beau drap gris, avec un manteau ample et court de drap de laine beige à la doublure blanche, bon sang mais c'est bien sûr, c'est Stefano Pilati le designer de Yves Saint Laurent (pas la Maison d'objets d'art et de tableau qui liquide, mais la Maison de mode - cf. collection Homme Printemps 2009 en pix). BadBoy décidait donc de le filer le long de Montaigne surtout pour voir la réaction d'autrui.
Et bien rien de rien, personne absolument personne n'a reconnu l'assez beau Stefano, il avait beau user de son blackberry en parlant assez fort, battre des bras comme une éolienne, personne n'a levé le regard, tourné la tête ! Je ne sais pas si le type a besoin de se sentir adulé, mais si c'est le cas, ce fut un exercice d'humilité [alors que moi bien entendu, on m'a maté ! si !]. Les cadrillons qui fumaient leurs clopes au pied de l'immeuble Canel n'ont rien repéré non plus. Aucune fashionista qui paierait une fortune pour un bout de tissu froissé par le créatif star, n'a semblé se rendre compte que son Dieu était là (il est loin le temps où Eddy et Patsy se prosternaient aux pieds de Lacroix dans AbFab).
Le plus drôle fût qu'il s'est, lui, retourné une fois sur une grande et assez belle femme, très brune, trop brune pour que les grands coloristes soient innocents, vulgaire à souhait, pardon vulgaire à lunettes de soleil, qui parlait fort avec une blonde très platine, trop platine pour que les grands chimistes soient innocents, une divorcée d'un actuel président d'un grand pays d'Europe de l'Ouest, remplacée depuis lors par une croqueuse-bêleuse si vous voyez ce que je veux dire.
Voilà le monde où BadBoy est contraint de passer ses journées : à pister un créatif star qui se retourne sur la précédente Première Dame de chez nous, mais d'une vulgarité... Pas PLU ! Et c'est là que BadBoy a repensé à sa discussion avec l'ami au déjeuner et aux expressions snobs : PLU, People Like Us, expression américaine dont l'équivalent excluant en anglais donne le si charmant NQOCD, Not Quite Our Class Dear! Ces deux là, toute cette avenue Montaigne, étaient réellement NQOCD.
Libellés : CorporateLife, Fashion, Friends, Fun
18 févr. 2009
Et un petit coup de gégène cinématographique
C'est le gouvernement indien qui ne doit pas être trop heureux de l'image de son pays véhiculée par Slumdog Millionaire.
Il en ressort une impression de gouvernance éhontée où la bêtise tortionnaire de la police répond à la violence impunie des nouveaux riches. Lorsqu'il y a ascension sociale c'est par l'ascenseur de la pègre ou par les hasards combinés de Darwin (l'élimination des plus faibles) et de Grand-Dieu (sélection aléatoire parmi la myriade des malheureux).
On ne sait pas si cela se veut une fable pour toutes les Sociétés, mais comme par hasard, l'Inde sert de décor idéal à cette thèse.
Au demeurant, quel grand moment de cinéma, fresque historique, miroir d'une télé pourrie, itinéraire personnel dévastateur et/ou reconstructeur, le bon qui reste très bon et vainc, le mauvais qui se rachète et meurt, l'amour qui triomphe, on a un catalogue complet avec une créativité très bollywoodienne, et tant mieux.
Cela pourrait être indigeste, mais c’est en vérité réussi même si un peu incroyable tout de même. Le rendu frénétique avec une bande son servile est très efficace.
Le pied de nez final du pseudo générique dansé par les acteurs que l’on a vu souffrir dans leurs sentiments et leur chair tout du long précédemment génère une forme de distanciation brechtienne très utile pour décompresser : ce n'était qu'une farce, mais pas pour rire, juste pour penser.
BadBoy est sorti de là tout sonné, en mimant des danses absurdes ! Encore une initiative heureuse de Fif-Chapier…
Pensez à nos pauvres camarades aux congés forcés
J'ai toujours pensé que l'injustice du monde prenait une ampleur toute particulière à ce moment de l'année où il fait déjà si moche et où, comme si cela ne suffisait pas, le snobisme et le moutonnisme entraînent nombre de nos congénères dans des lieux encore plus froids et assurément moins confortables pour se soumettre à des séances de torture qui inmanquablement dérapent (bras et chevilles tordus voire brisés)...
Ce que je reçois donc à l'instant de la Duchesse d'Antin-san me le confirme.
"Que cela me fait du bien de parler [par mail interposés] de (...culture de filles dont BadBoy ne se vante pas d'essayer de la maîtriser...) après m'être fait engueulée (sic - elle est trop raffinée pour réellement employer ce mot) toute la journée parce que je n'allais pas assez vite sur une piste rouge... Ski = Sport de barbares... on a froid, on mange mal, on dort mal et une foule de ploucs impolis qui te marchent sur tes skis ou qui foncent sur toi... vivement que je rejoigne ma chambre d'hôtes bien cosy de mes copains samedi !" (elle squatte chez des Boyz reconvertis en tolières pour s'en remettre).
16 févr. 2009
Week-ends domestiques ou "les déboires d'Hillary"
BadBoy a passé un excellent week-end avec un total de sommeil de 27 heures en trois nuits (porté à 30 heures grâce à une seule sieste dans le cas de TLCKiwi qui avait l'excuve d'un rhube), avec cela donc, plus un soleil dardent qui le réchauffait tandis qu'il batifolait dans son jardin (coupant par ci, nettoyant par là), plus le bonheur de cuisiner de bons ingrédients très frais - qui connaît le grenadin du veau ?!
Bref ce fut bon et plus calme que le week-end précédent qui bien que tout aussi domestique donna tout de même lieu à un épisode homérique que j'ai tardé à raconter ici très bas. De honte... Non ce n'est pas ce que vous croyez...
Vous vous souvenez de Barak et Hillary les deux poissons pas rouges reçus en cadeau d'anniv' de la part de TLCKiwi ? Donc BadBoy entreprend régulièrement de changer leur eau, tâche sans intérêt sauf décoratif, donc chi@#\e, mais bon faut bien s'y coller. Donc il y a huit jours BadBoy décide d'appliquer le système D et plutôt que de faire séjourner les deux monstres dans un récipient intérimaire pendant qu'il nettoie leur bocal, il les y laisse et vide progressivement l'eau de leur bocal en l'inclinant au dessus de l'évier, rajoute un peu d'eau et vas-y que je continue jusqu'à ce que l'eau soit claire. Il se dit que c'est bien que la température n'évolue que progressivement, qu'il y a une traçabilité de leur crasse/environnement...
Oui mais Hillary a la bonne idée de... ne pas nager à contre courant comme d'hab et de sauter dans l'évier et de... disparaître dans l'évacuation. Panique, crise de nerfs, BadBoy = Zaza-Napoli ! [d'après TLCKiwi BadBoy aurait même hurlé le nom de "Zouzou" le posson rouge do-décennaire de TiteSoeur, disparu il y a bien 10 ans]...
Et hop, sang froid, démontage instantané du siphon (pour les pas-bricoleurs avec poisson rouge, repérer la chose appelée siphon -cf. pix de gauche- et s'entraîner avant)... joie interplanétaire dans ce 9/11 du premier arrondissement : Hillary trône là, presque vierge de débris au milieu d'une boue glauque. Sur ce, BadBoy comme blond, entretient de rincer Hillary sans même avoir replacé le siphon, d'où début d'inondation... Quelques heures plus tard, l'appart de BadBoy était aussi propre que le bocal de Barak et Hillary et Hillary promenait un dernier filament de crasse comme une traîne carla-bruniesque.
Avant hier et hier, ce fut heureusement plus civilisé. Feu de bois, superbe !
Libellés : Chlorophylle, Ego, Fun
13 févr. 2009
Pierre Bergé et les gros fils du marketing
Dans les confidentiels du Figaro de ce jour, on lit que : "la vente Yves Saint Laurent-Pierre Bergé remplit les hôtels de luxe ! [on sent avec ce point d'exclamation le bonheur du journaliste qui rédige, haletant, un scoop sur un sujet d'investigation] (...) du 23 au 25 février, les palaces parisiens affichent complet (...) il n'y a plus la moindre alcôve disponible en ces jours de vente historique [le lecteur du Figaro est tellement moyennement ç@# qu'on lui explique le sens d'"afficher complet"]. Prévoyants, les amateurs d'art dignes de ce nom ont donc pris soin de réserver les meilleurs oreillers de Paris pour y coucher leurs bas de laine."
On imagine bien la machine à Relations Publiques de P. Bergé délirant sur le sujet auprès des journalistes lesquels sont trop fainéants, mal-instruits ou corrompus, ou tout à la fois, pour aller vérifier "5 étoiles, Paris, 23 au 25 février" sur voyages-sncf : le Meurice fait une promo, le Park Hyatt est dispo, le Scribe solde, et ça continue à longueur de scroll-down...
Ballades à vélo et feux de bois
BadBoy et TLCKiwi se retirent à la Chlorophylle pour se remettre de la vie parisienne... Ballades à vélo si la gorge on-ne-sait-comment-irritée de TLCKiwi le permet, ou alors feux de bois + jardinage + cuisinage.
Ils vont aussi admirer les dernierzinvestissements de BadBoy : cette fois, un grand pignon avec pierre de tuffeau changée et enduit renouvelé + un bout de toit repris car les vieilles tuiles plates partaient en lambeaux avec le tillage dessous tout pourri (BadBoy n'a pas eu le courage d'aller vérifier, il est trop sensible, craignant que chaque nouvelle découverte ne le remette sur la paille).
Libellés : Chlorophylle, Pix
La France ça se cause, Messieurs Dassault et Mougeotte
BadBoy a assez fait de pub au Figaro ce jour pour agresser l'organe de presse du gouvernement [hein, quoi, fallait pas le dire ?] sur ce titre du cahier saumon (économie) : "la croissance reculera d'au moins 1% en 2009". Cela prouve tellement que certains journalistes n'ont aucune idée de la réalité derrière ce qu'ils écrivent.
C'est pourtant pas si difficile : la croissance en économie c'est l'évolution positive du PIB, produit intérieur brut, soit l'ensemble des richesses produites par un pays donné ou plus précisément sur le territoire d'un pays (un cuisinier français à Hong Kong n'y contribue pas, même si quelque part il s'exporte, idem pour un contrat Bouygues où tout se passe hors des frontières).
Bref ya croissance, si ça croît, jusque là même la chèvre du poitou la moins Présidentiable devrait pouvoir suivre. La croissance est donc un pourcentage de hausse... double conséquence directe :
1- si il y a moins de croissance, par exemple 1% au lieu de 2%, c'est une baisse, "un recul" pour faire beau qu'ils disent, de moitié soit 50% ;
2- et si le PIB diminue (ce qui est apparemment la prévision 2009), alors il n'y a juste plus de croissance, il y en fait "décroissance du PIB", "baisse du PIB", mais pas de la croissance qui recule, banane !
Après cela on s'étonnera que le bon peuple maugrée en lisant Le Figaro ?! Et que BadBoy soit si perturbé qu'il en colle la pix de qui vous voyez... par erreur ? C'est qu'il y en a encore pour regretter qu'elle n'ait pas été élue Présidente.
Photo horrible par François-Marie Banier
On sait la fascination jalouse et/ou morbide de BadBoy pour François-Marie Banier. La presse de ce matin rapportant de nouvelles péripéties judiciaires autour du Grand Photographe, BadBoy ne résiste pas au plaisir des mots : "nous souhaitons en effet cerner ses activités et reconstituer l'origine de sa fortune afin de comprendre si les libéralités observées constituent un cas isolé ou si elles traduisent un fonctionnement usuel" selon une source citée par Le Figaro (qui n'a décidemment plus le respect de rien !).
C'est à dire que Dali, Aragon, Cardin, Sarraute, Noailles, Sarraute, Saint-Laurent, d'autres grands décorateurs, puis la Bettencourt, on peut douter que ce soit un hasard ?!
Il faut aussi s'amuser de lire dans le Figaro l'interview d'un petit fils de Madeleine Castaing : on ne voit pas bien l'intérêt d'accorder un entretien pour tourner autant autour du pot, ou alors c'est pour une frime malsaine de vieil aigri ou fol ?
"Avez-vous, durant toutes ces années, craint que François-Marie Banier ne cherche à tirer un profit matériel de cette proximité ?
Toute ma vie, enfant, adolescent puis adulte, j'ai entendu parler des pillages dont notre famille avait été victime. [NDLR oh le péteux !] C'était un sujet de conversation qu'on abordait sans acrimonie, sur le ton de la plaisanterie, presque comme une coquetterie. Dans les années 1930, l'écrivain Maurice Sachs, ami de mes grands-parents, vient dormir dans notre maison de Lèves et disparaît, le lendemain, avec une toile de Soutine [name-dropping has been]. Un autre Soutine, Le Petit Veau, nous a été volé dans les années 1980. Disparues, aussi, les correspondances de mes grands-parents avec Picasso, Satie, Cocteau ou Jouhandeau. Par ailleurs, je sais que ma grand-mère a fait don à François-Marie Banier d'un local aménagé en jardin d'hiver rue Visconti, dans le VIe arrondissement de Paris. C'était en quelque sorte le climat général… [on ne vit pas sous les mêmes latitudes, c'est peut-être pour cela que par chez moi ya moins de filles dénudées sur les trottoirs]
Jugez-vous, en conséquence, que votre grand-mère a été victime d'abus ?
Je regrette cette photo horrible prise par Barnier rue Bonaparte. Ma grand-mère a plus de 95 ans. Il la fait sortir dans l'escalier de l'immeuble. Elle doit poser en chemise de nuit, sans sa perruque. Cette image grimaçante a été largement diffusée, dans de nombreux livres, lors d'expositions, comme au Centre Georges-Pompidou ou ailleurs. Là, oui, elle a été abusée. Et de la plus mauvaise manière."
Difficile de plus tourner autour du pot... Pour la PJ, si tous les témoins sont aussi loquaces, autant se délocaliser tout de suite en Corse : bourgeois héritier = bandit corse ?
Par ailleurs, BadBoy est vraiment attristé d'apprendre que M. Banier aurait été mauvais photographe, capable donc de prendre une "photo horrible", oui vraiment attristé.
Libellés : Fun
12 févr. 2009
Martin Hirsch sniffe des substances pétrochimiques
BadBoy n'a rien contre la présence d'un Hirsch aux affaires, le pays ne va pas si bien que l'on peut faire l'économie d'un trublion au grand coeur... mais de là à l'écouter délirer sereinement sur les résultats de Total... Coup de gueule du jour, donc : M. Hirsch, la société Total est privée, elle est d'une taille et d'une qualité telles qu'elle pèse sur l'échiquier mondial, et comme elle a été bien gérée, elle a pu dégager de belles marges l'an passé (situation partiellement temporaire du fait des cours du pétrole), il faut en être fier, plutôt que de pointer du doigt avec le sous-entendu que le profit, c'est malhonnête !
C'est vraiment prendre les choses par le petit bout de la lorgnette : quelle que soit la forme que cela prendra, l'appel à la solidarité à l'emploi de Martin Hirsch ("14 milliards d'euros supplémentaires, combien d'emplois supplémentaires ça peut créer ? Je trouve que ce n'est pas grossier de mettre les pieds dans le plat comme ça sur ce sujet-là. Ce n'est pas de l'anticapitalisme primaire c'est simplement que la crise arrive."), c'est un impôt supplémentaire. Ce n'est pas anti-capitaliste, c'est juste absurde d'un point de vue de la rationalité économique. Ou alors, en pleine Sarkozie, quelqu'un encourage la bêtise démagogique ?... au mieux espérons que c'est pour enfumer les gauchos !
Libellés : CorporateLife, Politics
10 févr. 2009
Sarko fétichiste des pieds
La Duchesse d'Antin-san qui s'avère une lectrice assidue a noté ce détail croustillant sur la photo du lien malsain du post malsain sur l'interview de Sarko par Laurence Ferrari (enfin l'interview qu'elle aurait du tenir car personne ne lui a dit qu'en plus d'être là elle devait parler).
Photo de droite, rien ne vous choque ? Cliquez dessus...
Circonstance atténuante (indice) : vous portez des Birkenstoks avec des chaussettes ?
Réponse : le petit orteil dépasse de ce qui aurait par ailleurs dû être une chaussure élégante... Grand Dieu, merci ! on a hérité d'une chanteuse à la place.
Dommage pour PPD, l'orteil vulgaire prime sur la moumoute.
On ne peut pas rire de tout, MM. Tchuruk et Kouchner ?
L'état-major de Alcatel Alstom n'a pas fait de miracle, mais il y a mieux avec Nortel, un de ses concurrents, cette fois au Canada. Grosso modo, moyennant arguties juridiques, la boite est en faillite et va licencier un gros morceau de sa "workforce" (force de travail ?!) et comme la faillite c'est la faillite, ça douille sec...
Du coup, les gentils naingénieurs se déchaînent et ça daube sur le net... Sur la base du film "la Chute" sur la fin du troisième Reich, en VO, en changeant les sous-titres, c'est férocement drôle.
Oh et puis comme on parle de nazisme de fait, BadBoy passe à de la basse politique... Pourquoi la politique serait elle forcément basse ? Parce que les hommes le sont, n'est ce pas M. le Ministre ?
Ou du moins financièrement faciles.
La défense de B. Kouchner en renvoyant à l'accusation d'anti-sémitisme de P. Péan est à côté de la plaque. Comme dans Sex and the City, Charlotte peut se permettre d'ironiser lorsque son fiancé juif lui balance une histoire d'holocauste hors de propos, ici M. le Ministre, ironisons ! Ce qui est en cause c'est un fait que vous ne démentez pas, et donc que l'on peut croire vrai : que vous avez touché du fric d'un dictateur étranger et avez de ce fait un conflit d'intérêt, pas la peine de faire la Siante-Nitouche. On vous a aimé comme humanitaire indépendamment de votre putative appartenance sociale ou religieuse ou quoi encore, on peut vous reprocher tout ce qu'on veut avec la même indépendance (et que P. Péan ait un fond innommable ne change rien). Par ailleurs BadBoy salue et envie votre cosmopolitisme, puisque c'est le mot en cause, il s'est toujours battu pour le dépassement culturel des frontières et sur le sujet des communautés au voisinage complexe, il admire en général vos positions équitables sur le conflit du Proche-Orient.
Libellés : CorporateLife, Fun, Movies, Politics
L'Amicale des vieux mondains
INOUI : BadBoy a consacré son lundi au travail, journée de tempête sacrifiée sur l'autel de l'Empereur, vie de cour frénétique (encore qu'il a réussi à réserver deux heures pour déjeuner thaï avec FabDrive), c'est dingue de devoir ainsi attrister ses lecteurs !
Quoi de neuf ce week-end ?
BadBoy avait pris l'initiative aventureuse d'une soirée théâtre, en tribu, avant les festivités habituelles du samedi soir. C'eut pu être parfait - en vérité, le choix de l'Ordinaire de Michel Vinaver, la première d'une entrée au répertoire de la Comédie Française était un peu trop ambitieux (ici Le Monde sur le background de M. Vinaver). C'était risqué et il aurait fallu que BadBoy vende mieux le risque : on a commencé en constatant que cela durerait 2h40 sans entracte, et notre état d'esprit est passé à l'unisson de cette crainte. Au point que certains, stressés, que BadBoy ne nommera pas ici par charité chrétienne, sont partis d'une crise de fou rire vaguement intempestif au cours d'une scène de mort... Au final : c'est une belle pièce avec un jeu scénique intelligent, mais des parti-pris de diction déclamée comme prenant la salle à temoin un peu lourdingue et assurément compassés : on n'est plus chez les brechtiens à vouloir mobiliser les masses avec une pseudo mise en scène de drame grec ?! Le sujet de la déconstruction des rapports humains dans un contexte de prise est intéressant... mais c'est assez pénible à vivre sur la durée. Une fois n'est pas coutume, BadBoy se réfèrera à la critique du Parisien : "partant du drame des survivants cannibales d'un crash pour livrer une réflexion limpide mais longue sur une microsociété issue du monde de l'entreprise, au gré d'un spectacle épuré."
Il aura ensuite fallu tout l'art culinaire d'un Poupou de Latour pour nous remettre d'aplomb. Vive les amis, vive les amis, vive les amis. Cela dit l'énergie faible de février ne nous aura pas ensuite permis de durer bien tard dans un tripot de bad boyz...
Dimanche tout doux avec TLCKiwi : en highlight, une séance photo à la tombée du jour au Palais-Royal et la Sunday Marcel classique pour refaire le Monde avec l'AmiCosmopolitissime et latribu ensuite autour de Caïpis.
Quoi de neuf depuis ?
Belle énergie ce lundi grace au bon repos dominical. Enchaînement mondain sympathique ce lundi soir.
La fête des 30 ans du think-tank sur les nouvelles technologies "l'Atelier de BNP Paribas", au Grand Palais pour voir l'installation du projet six-milliards-d'autres de Yann Arthus Bertrand (jolie idée généreuse, émotions et ambition - bien vu de la part de BNP Paribas). Coup de gueule de BadBoy : le discours ringard du DirComm de la BNP qui a eu le culot de revenir sur la fusion de BNP avec Paribas, en vérité l'absorption aggressive de la deuxième par la première, en se flattant d'avoir fait mentir les détracteurs d'alors qui prédisaient l'abandon de ce think-tank... quel bel exemple de petitesse revancharde - 10 ans plus tard, le mec n'a toujours que cela comme justification à ses galons, ou quoi ? [Il restera aussi de la soirée l'accueil exquis réservé par un jeune homme fort bien élevé que l'on ne nommera pas - TLCKiwi était témoin.]
Et aussi, dans la foulée, un cocktail dinatoire-remise de diplôme d'école (IESA - je cite car c'était vraiment sympa) organisé par un ami de CherubinBanker à la Grande Galerie des Gobelins. M. Garcia vient d'y commettre un grand n'importe quoi en matière d'expo temporaire (topiaires de plastique et voiles en tergal pour portéger des oeuvres pluri-centenaires - la crétinerie n'aura donc pas de bornes), mais les tapisseries du moment sont superbes... et puis surtout notre tribu de plus en plus mondaine était très en forme (dîner roquefort-dry martini au Fumoir pour s'achever). [On notera un autre accueil exquis réservé par un autre jeune homme fort bien élevé que l'on ne nommera pas non plus, décidemment...]
Et ce mardi il reste néanmoins de l'énergie à BadBoy.
6 févr. 2009
De l'impact de la crise sur la sexualité des banquiers
Mail reçu un peu plus tôt de l'ami niouillorquais, et ses conséquences...
HiFliBanker à BadBoy
Objet : J'aime bien quand tu boudes ! (cf. post plus bas)
« Je me mets a genoux, tends ma bourse, ma vie, mes bourses, mon vit, et meurs heureux pour un court regard nonchalant de cet Apollon. »
BadBoy PANIQUé à HiFliBanker
Objet : PERSO J'aime bien quand tu boudes !
« t’es folle des pieds - pour un mail comme cela tu mets PERSO en objet, please ! »
[l’assistante de BadBoy lit ses mails en permanence au cas où l’empereur ou ses émissaires demandent un changement de couleur de bouton ou une virgule sur la note XX1234567 de l’an dernier]
HiFliBanker à BadBoy
Objet : PERSO J'aime bien quand tu boudes !
« Oops, toutes mes confuses... tu vois, il m'a fait perdre tous mes moyens ce garcon ! »
BadBoy à HiFliBanker
« éjaculateur précoce ! »
HiFliBanker à BadBoy
« Ah bah vous aussi, cher ami, vous vous y mettez ! On voit que la piscine ne vous a pas apporte ses satisfactions habituelles... Demain, en arrivant a Londres, j'irai, a demi-déjanté, nager dans la piscine art deco du RAC... »
BadBoy à HiFliBanker
« vous êtes devenu uro, cher grand ami ?!!! je dis ça passke le RAC c'est assez vieuxxx, non ? »
[NDLR - allusion à ce que donc la piscine sent le pipi]
BadBoy à HiFliBanker
Objet : PERSO J'aime bien quand tu boudes !
« C'est surtout que ma banque me paye plus le week-end a l'hotel et que je ne paye que 75 pounds au RAC - Assez cool, et la gym et la piscine sont bien frequentées... »
[PUTAIN de crise]
Bon et puis mon cher ami, si tu changes d'avis tu pourras te mettre au foot (Tirosegno est une déclinaison de Bikkembergs en pompes pour cailleras j'imagine) :
Le fric n'est pas tout... ya aussi le goût...
Allez et hop à contre courant BadBoy...
Certes la vente YSL-Bergé à venir est un ensemble de pièces exceptionnelles en tableaux et en Arts Décoratifs du XXème. Là, il y a la patte de Monsieur Yves - les photos de son intérieur ne sont pas émouvantes, en tous cas pas seulement : elles incarnent surtout ce qu'un génie du milieu du XXème a su faire émerger.
Le pathétique c'est l'accumulation de choses mono-source (quelle rente de situation pour les boutiquières antiquaires), carnet de chèque facile, anti-dépresseur triste de la fin du siècle, les vermeils de chez Kugel (cf. ci-dessus anitiquaire)... et le grand-guignolesque, c'est la déco de F.-J. Graff chez Monsieur Pierre, le salon où on retrouve le très fantasmatique Pierrot d'Ensor (pix en haut à gauche) est juste exemplaire du nouveau riche sans goût.
C'est pas grave mais comme la presse a dû toucher assez pour être unanimement bienveillante afin de soutenir les prix, faut le dire ailleurs.
Par ailleurs, BadBoy a du respect pour l'engagement de Pierre Bergé sur certaines causes (sauf la plus désespérée : la défense de la chèvre du Poitou), et une admiration immense pour l'oeuvre de YSL.
Ça pousse fort à l'est
Il y a désormais le même nombre d'internautes en Chine (dont 80% avec un débit supérieur à 2 MB) que d'habitants aux EtatsZunis (300 millions de people).
Qui est le plus fort ?
Libellés : China (République Populaire), Trends, Yankee
Zauriez pas gardé ma p'tite culotte ?
A gauche, mon humeur de retour du dîner japonais fort civilisé qui suivit le vernissage LaChapelle hier soir... du fait de la soirée très civilisée (pas au sens pépére, passke se taper les modasses en hordes, c'est pas mon trip, mais au sens de ce que s'autorisent les civilisations quand on les laisse construire - j'me comprends), du fait de la soirée donc certes, mais surtout par soulagement en lisant sur LeMonde.fr le compte-rendu du show Sarko.
A vrai dire, je craignais le pire en matière de démagogie et d'étatisme /interventionisme rampant, notre seul Président possible ayant donné quelques signes de faiblesse intellectuelle tout récemment, et j'avais préparé un post genre "Sarko démago, Sarko populo, Sarko mégalo, Sarko rigolo, Sarko pasbo, Sarko gaucho, Sarko tenfaistro, etc".
Maintenant, pourquoi le titre de ce blog ? Il ne veut pas dire n'importe quoi : il réfère à l'absence de présence intellectuelle d'une intervieweuse pourtant présente physiquement lors d'une émission TV qui passait durant mon dîner sus-évoqué, hier soir... Masquarade lamentable.
En attendant, sur le fond BadBoy souscrit donc à :
Réforme et rupture : "Si on doit arrêter, comme cela s'est si souvent fait dans le passé, chaque réforme quand il y a une manifestation, alors mieux vaut ne faire aucune réforme. Et comme cela, on est tranquille."
Le partage des profits : "Comment on arbitre entre le souhait légitime des actionnaires de gagner de l'argent et la demande de salariés d'être associés aux bénéfices ? Le compte n'y est pas" [BadBoy a réussi à s'y associer pour reprendre la terminologie sarkozienne, mais il sait ce combien il y a une marge de manoeuvre ailleurs]
La rémunération des traders : "Je suis plus choqué par le système de rémunération de ceux qu'on appelle les traders que les présidents de banques. C'est ce système-là que je veux changer."
Dépenses publiques et fonctionnaires : "Je suis comptable de l'épargne des Français. Je n'ai pas l'intention de laisser des dettes accumulées à nos enfants." (...) "C'est la raison pour laquelle je n'engagerai pas de dépenses publiques supplémentaires, notamment sur la règle que j'ai fixée du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux."
Sur le dernier point, BadBoy a très peur que Sarko fasse le contraire de ce qu'il dit.
En revanche, c'est très mal Monsieur le Président, élu par BadBoy et le reste des privilégiés (c'est comme cela qu'on appelle la France qui travaille pour gagner sa vie ?), de sortir des énormités nationalo-crétines comme à propos de l'industrie automobile : "Je veux qu'on arrête les délocalisations et que si possible on relocalise." (...) "Je souhaite, parce que c'est bien normal si on donne de l'argent public, qu'on ait des contreparties en termes de délocalisations, de relocalisations, de licenciements, de politique de dividendes." BadBoy ne veut pas d'un Etat qui file un fric qu'il n'a pas pour maintenir temporairement des emplois qui n'ont pas lieu d'être ici... cela revient à endetter les générations futures pour rien - l'ajustement structurel doit être pour maintenant !
David Lachapelle m'a tatoué le catalogue...
Champion de la provocation, modasse et photographe, tellement peu américain et tellement libre-penseur européen (au sens où on plaiderait que NewYork n'est pas les US, mais bien une ville européenne), David Lachapelle méritait une rétrospective parisienne. Très étonnant de voir la Monnaie de Paris se livrer au jeu : l'endroit et l'institution ne servant effectivement à rien d'un point de vue Administration de l'Etat (oui je sais, on frappe les pièces à Pessac - et hop une délocalisation de plus à venir en Chine !), autant applaudir à la décision de son jeune Président Christophe Beaux d'utiliser ce lieu superbe à cette fin.
On pourra légitimement critiquer l'organisation du vernissage hier soir - faire patienter 40 puis 10 minutes dans deux files d'attente est un peu hors jeu pour un évènement VIP, mais...
...cela valait le coup : l'oeuvre de Lachapelle a accompagné son temps, les détails fourmillent, le gratuit et le kitsch sont en phase ultrème de prolifération - on est en plein délirium niouillorquais post warholien. Profitons en car BadBoy a comme l'impression que la suite sera ailleurs... En attendant, hier soir mon ami David s'avérait un mec cool et très aimable, interloqué qu'un Frenchy en costard et cravate J'Dior, au milieu des cocaïnées voguisantes, lui cause (certes sous la pression de TLCKiwi mais quand même) !
On notera la bouteille de Moët sur l'oeuvre qui suit (je sais que vous notez autre chose) :
Et aussi pour CherubinBanker et SweedyVolange, la délicieuse Amanda Lepore très en vue, ailleurs sur le même multiptyche :
5 févr. 2009
Papauté déviante
BadBoy est rattrapé par les journalistes qui reviennent sur un sentiment qu'il voulait évoquer il y a déjà quelques jours : le malaise face à la dés-excommunication de l'Eglise intégriste.
La position de BadBoy est simple : l'Eglise papale fait du surplace depuis Jean-Paul II en matière d'ouverture vers les Lumières (sexes et sexualités, contraception, etc...), et lorsqu'elle bouge c'est pour faire revenir les brebis galeuses fachisantes (il n'y a pas d'autres mots - le négationnisme n'en est que la partie la plus spectaculairement visible). C'est juste moche. En vérité, BadBoy a déjà perdu la foi dans la papauté et sa capacité à mener le catholicisme hors des voix de l'obscurantisme vers laquelle l'entraîne les réacs d'occident et les folklo d'ailleurs, alors il n'est pas vraiment surpris. Juste attristé, un peu plus.
Je sais que ce post fera de la peine aux lecteurs croyants et peut-être pratiquants, comme il me fait de la peine. Mais peut-on vraiment accepter de voisiner des hommes d'Eglise qui écrivent :
"L'oecuménisme détourne de l'Église :
- Il ne réclame plus la conversion des hérétiques et des schismatiques ;
- Il engendre un égalitarisme entre les confessions chrétiennes ;
- Il humilie l'Église et enorgueillit les dissidents." ?
Soyons clair, je ne demande pas au Pape de bénir la photo de David Lachapelle en haut à gauche, même si finalement, le message d'ouverture est flagrant ! (pix ajoutée le 06.02)
Fif, on a repéré ton jeu !
Evidemment c'était sans penser à la perfidie de Fif qui m'a ingénuement proposé un dîner dans la foulée - faisais moins 3°C dehors. Faudrait être un sur-homme pour résister à la perspective d'une galette à l'andouille vers Montorgueil ! Et BadBoy n'est pas un sur-homme (enfin, pas dans ce domaine là)...
Fif a donc réussi à plomber ma construction musculaire progressive. On sait bien que tu fais cela cause que t'as levé le pied au Waou, mais c'est pas chic ! Je serai jamais comme ça :
Merci à FantasticMag pour ce projet.
4 févr. 2009
Allez je boude jusque ce soir...
...comme cela parce qu'on a bien le droit d'avoir ses humeurs... A propos d'humeurs boudeuses :
Bon et ce soir j'arrête de bouder car je ne serai entouré que de mecs dans le genre à la piscine (rdv 2ème ligne d'eau organisée - Speedos noirs) !
Special K ou "être de bon conseil"
La sortie du livre de Pierre Péan sur Bernard Kouchner ce jour chez Fayard après (entre autre) la Jeunesse française de Mitterrand en 1994 et la Face cachée du Monde en 2003 est un sujet de réjouissance : vive la liberté d'expression et a priori, le mec ne dit pas n'importe quoi car alors qu'il attaque toujours assez rudement, les contre-attaques en calomnie et autres arguties juridiques font toujours flop.
BadBoy ne lira pas ce livre car il a mieux à faire mais une révélation phare attire l'attention de tous : dixit LeMonde, "Bernard Kouchner, [aurait] (...) mené de lucratives activités de consultant dans le secteur de la santé en Afrique entre 2002 et 2007. Selon le journaliste, deux sociétés privées (...) gérées par deux proches de M. Kouchner, ont vendu pour près de 4,6 millions d'euros de contrats de conseil sur la réforme des systèmes de santé au Gabon du président Omar Bongo Odimba et au Congo de Denis Sassou Nguesso. Parallèlement, M. Kouchner était à la tête du groupement d'intérêt public Esther, un réseau international œuvrant pour l'amélioration des services de santé dans les pays du Sud et à même d'octroyer des subventions. [...nommé à cette haute fonction à caractère public par Jean-Pierre Raffarin] (...) M. Péan affirme qu'une partie de ces sommes n'ont pu être recouvrées par les sociétés qu'après l'entrée en fonctions de M. Kouchner au Quai d'Orsay."
Ce qui est succulent :
1. Monsieur K adore le fric et ne se rend pas compte de l'énormité de ce qu'il dit en la matière pour se défendre, genre (Cf. Libé) "pour faire le consultant, je n'ai touché que 6000 euros par mois après impôts", ben justement mon poulet c'est beaucoup : ça fait 150 000 euros par an, soit 1MF. On vit certes mal avec ça, mais peu de gens vivent aussi heureusement mal.
2. Tous glauques ? La gène des leaders de droite comme de gauche (il a "couché" et "couche" toujours de part et d'autre...) est drôle à observer, entre "c'est un mec bien", "il devrait s'expliquer" (mais aucun soc' n'a eu les fois de le lui demander hier en séance de questions au gouvernement), "qui veut l'abattre ?" (ah parce que dire la vérité, c'est forcément vouloir abattre pour les hommes politiques ?)...
Hep Bernard, il a l'air top cool ton client Omar en photo en haut à gauche, je sais pas si c'est sa façon d'éliminer ses opposants ou ses chateaux ou ses lunettes, mais on sent le mec cool... Ah je sais c'est la moustache !
3 févr. 2009
Vous pourriez suivre...
Google vient de me dénoncer quelqu'un qui a cherché ce blog en gougueulisant "good mois bas boy über"... tous mes amis ne sont pas jet setteurs niouillorquais ('über', d'origine teutonne, via le yiddish ?, est très utilisé là-bas pour dire 'ultra', 'super', etc), ni même anglophones visiblement, ou alors j'étais totalement détruit et imbibé, de même que mon interlocuteur, lorsque l'adresse a été transmise... à moins que d'autres ne m'aient fait de la pub hors d'état de performance (FE, SweedyV, CherubinBanker, samedi soir en sous-sol peut-être ?!)...
Enfin c'est gentil de m'avoir trouvé et de m'avoir lu !
Libellés : Ego
Ces pubards que je fascine
BadBoy n'a pas été peu flatté de recevoir ce matin un mail de démarchage professionnel enfin intéressant : je m'explique, toutes les agences de comm' ont depuis quelques temps décidé de maintenir un dialogue permanent avec leurs clients ('ouiaaaeuu, tu vois, [accent snob] le client, il faut vraiment lui parler, être intime, quoaaa'), ce qui consiste à envoyer à échéance régulière un lien vers une page de "tendances", en général, t'as déjà tout lu dans Vogue ou AD, quand c'est pas dans 20-Minutes (enfin BadBoy ne lit JAMAIS 20-Minutes)... bref peu de choses à en tirer (je fais du mauvais esprit gratuit, en vérité, certaines agences ont des topos vraiment intéressants et la forme condensée est utile).
Et ce matin, je reçois ce lien ici. Une pleine page sur les BadBoys !!! Orgasme égocentrique...
Meilleurs extraits : "Ce Bad Boy, mon Héros ! Le temps où je fredonnais « Un jour mon prince viendra, un jour il me dira… » est bien loin. (...) Ô diable, jeune premier blondinet au corps et à l’humour parfaits, Mr. Bad Boy viens à nous! (...) Et oui, qui n’est jamais tombé(e) amoureu(x/se) du mauvais garçon voire même du méchant ?!"
BadBoy, le vrai, pas un pite-doherti mal kétemossé, n'est pas un jeune premier blondinet, mais un brun longiligne nageur (1 500 m pour ceux qui demandent hier soir Piscine des Halles, 2ème ligne organsiée, Speedo noir), enfin l'esprit de séduction reste le même. Méchant, possiblement théoriquement, mais pas encore avéré...
2 févr. 2009
Tout va bien, merci
Lundi plutôt plus agréable que la moyenne : d’abord il y a eu le réveil sous la neige. Toujours la même poésie des sons étouffés.
Ensuite il y a eu la satisfaction d’un week-end heureux avec la visite mensuelle à la famille nantaise, le bonheur toujours renouvelé des débuts de conversation avec le neveu et les premières communications non-rêvées avec la nièce (on sort de la phase où seul le volontarisme des adultes permet d’identifier un jeu question-réponse), les échanges avec les grands, et puis le dimanche soir avec TLCKiwi rentré de toutes ses missions provinciales, reposé du week-end.
Ensuite ce matin, des réunions pour une fois intéressantes et le déj avec PartyGoerdIssy qui se concocte un job sympa.
Bref BadBoy voit la vie en rose ce lundi. Il en oublie (coup de gueule du lundi) le blocage de la Guadeloupe et les délires du « collectif de 47 partis, syndicats et associations, nommé "Liyannaj kont pwofitasyon" (Mouvement contre l'exploitation outrancière) » qui veut juste extorquer quelques dizaines ou centaines de millions d’Euros de plus de la métropole.
Question : pourquoi ne pas mettre fin au lien avec les Antilles françaises ? Ce serait élégant de laisser ces territoires se débrouiller par eux-mêmes puisqu’ils ont l’impression d’être mal gérés dans le système actuel et même d’être outrancièrement exploités (au passage notons qu’être exploités c’est déjà lamentable, pas besoin du outrancier, enfin suis pas certains que tous puissent comprendre la pas-si-subtilité) ? Au passage, comme cadeau de divorce, on rend aux Antilles tous les fonctionnaires de la Ville de Paris qui en sont originaires, engagés par clientélisme local, en particulier ceux des piscines : on ne regrettera pas leurs perpétuels grognements à l'idée de fournir un quelconque effort, sans parler d'un sourire.
Ce soir, c'est piscine, mais tout cela ne va pas nous gacher le bonheur !