6 févr. 2009

Zauriez pas gardé ma p'tite culotte ?

A gauche, mon humeur de retour du dîner japonais fort civilisé qui suivit le vernissage LaChapelle hier soir... du fait de la soirée très civilisée (pas au sens pépére, passke se taper les modasses en hordes, c'est pas mon trip, mais au sens de ce que s'autorisent les civilisations quand on les laisse construire - j'me comprends), du fait de la soirée donc certes, mais surtout par soulagement en lisant sur LeMonde.fr le compte-rendu du show Sarko.

A vrai dire, je craignais le pire en matière de démagogie et d'étatisme /interventionisme rampant, notre seul Président possible ayant donné quelques signes de faiblesse intellectuelle tout récemment, et j'avais préparé un post genre "Sarko démago, Sarko populo, Sarko mégalo, Sarko rigolo, Sarko pasbo, Sarko gaucho, Sarko tenfaistro, etc".

Maintenant, pourquoi le titre de ce blog ? Il ne veut pas dire n'importe quoi : il réfère à l'absence de présence intellectuelle d'une intervieweuse pourtant présente physiquement lors d'une émission TV qui passait durant mon dîner sus-évoqué, hier soir... Masquarade lamentable.

En attendant, sur le fond BadBoy souscrit donc à :

Réforme et rupture : "Si on doit arrêter, comme cela s'est si souvent fait dans le passé, chaque réforme quand il y a une manifestation, alors mieux vaut ne faire aucune réforme. Et comme cela, on est tranquille."

Le partage des profits : "Comment on arbitre entre le souhait légitime des actionnaires de gagner de l'argent et la demande de salariés d'être associés aux bénéfices ? Le compte n'y est pas" [BadBoy a réussi à s'y associer pour reprendre la terminologie sarkozienne, mais il sait ce combien il y a une marge de manoeuvre ailleurs]

La rémunération des traders : "Je suis plus choqué par le système de rémunération de ceux qu'on appelle les traders que les présidents de banques. C'est ce système-là que je veux changer."

Dépenses publiques et fonctionnaires : "Je suis comptable de l'épargne des Français. Je n'ai pas l'intention de laisser des dettes accumulées à nos enfants." (...) "C'est la raison pour laquelle je n'engagerai pas de dépenses publiques supplémentaires, notamment sur la règle que j'ai fixée du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux."

Sur le dernier point, BadBoy a très peur que Sarko fasse le contraire de ce qu'il dit.

En revanche, c'est très mal Monsieur le Président, élu par BadBoy et le reste des privilégiés (c'est comme cela qu'on appelle la France qui travaille pour gagner sa vie ?), de sortir des énormités nationalo-crétines comme à propos de l'industrie automobile : "Je veux qu'on arrête les délocalisations et que si possible on relocalise." (...) "Je souhaite, parce que c'est bien normal si on donne de l'argent public, qu'on ait des contreparties en termes de délocalisations, de relocalisations, de licenciements, de politique de dividendes." BadBoy ne veut pas d'un Etat qui file un fric qu'il n'a pas pour maintenir temporairement des emplois qui n'ont pas lieu d'être ici... cela revient à endetter les générations futures pour rien - l'ajustement structurel doit être pour maintenant !

Aucun commentaire: