C'est le gouvernement indien qui ne doit pas être trop heureux de l'image de son pays véhiculée par Slumdog Millionaire.
Il en ressort une impression de gouvernance éhontée où la bêtise tortionnaire de la police répond à la violence impunie des nouveaux riches. Lorsqu'il y a ascension sociale c'est par l'ascenseur de la pègre ou par les hasards combinés de Darwin (l'élimination des plus faibles) et de Grand-Dieu (sélection aléatoire parmi la myriade des malheureux).
On ne sait pas si cela se veut une fable pour toutes les Sociétés, mais comme par hasard, l'Inde sert de décor idéal à cette thèse.
Au demeurant, quel grand moment de cinéma, fresque historique, miroir d'une télé pourrie, itinéraire personnel dévastateur et/ou reconstructeur, le bon qui reste très bon et vainc, le mauvais qui se rachète et meurt, l'amour qui triomphe, on a un catalogue complet avec une créativité très bollywoodienne, et tant mieux.
Cela pourrait être indigeste, mais c’est en vérité réussi même si un peu incroyable tout de même. Le rendu frénétique avec une bande son servile est très efficace.
Le pied de nez final du pseudo générique dansé par les acteurs que l’on a vu souffrir dans leurs sentiments et leur chair tout du long précédemment génère une forme de distanciation brechtienne très utile pour décompresser : ce n'était qu'une farce, mais pas pour rire, juste pour penser.
BadBoy est sorti de là tout sonné, en mimant des danses absurdes ! Encore une initiative heureuse de Fif-Chapier…
18 févr. 2009
Et un petit coup de gégène cinématographique
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