Difficile de ne pas rapprocher les évènements actuels sur la Société Générale du profil psychologique d'une certaine élite politico-affairiste parisienne. Pour avoir vécu l'arrogance du raid présenté comme amical de la SocGen sur Paribas en 1999, je me délecte d'ailleurs...
M. Bouton, ancien DirCab de Juppé au Budget s'est bâti une image humainement déplorable durant son leadership de la banque qu'il a plutôt bien menée... nulle part ! Avec son caractère cassant, l'arrogance de son armée d'énarques parachutés d'un côté (banque d'affaire), l'autisme de son armée de polytechniciens reconvertis traders de l'autre (activité sur dérivés), il n'a pas réussi à faire passer la SocGen à la vitesse supérieure avec un beau mariage international par exemple.
Dans la mesure où il semble avoir sous-estimé l'impact des subprimes fin 2007 qui lui coute maintenant 2 Mrd€, où sa structure a été capable de se faire blouser d'un ou deux milliards par un trader junior d'un an dans le métier, où il charge indécemment la barque du pauvre barge qui s'est livré à ce jeu méprisable, où il a si mal géré la position qu'il en a perdu 3 Mrd€ supplémentaires, où tout cela nuit considérablement à la réputation du secteur bancaire français (remarque : les anglais ont eu Northern Rock, les allemands des hordes de banques de merde en faillite), où il a réveillé les froudres des politiques qui ne font que dans la bétise démago au risque de faire encourir une nouvelle couche de législation, il est temps de mettre en oeuvre le plan de succession que toute belle banque bien gérée doit avoir dans ses cartons.
28 janv. 2008
Brève : la Générale crève d'arrogance
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