2 janv. 2008

Et un bar-tabac qui ferait réveillon en face de chez vous ?

"Mortez : C’est cela oui... Et un bar-tabac qui ferait réveillon en face de chez vous?
Katia : Je ne fume plus.
M. : Alors monsieur, confiez-vous à nous, nous sommes là pour vous écouter.
K. : Voilà, c’est très simple, je ne sais plus où j’en suis, je ne sais plus qui je
suis, je ne sais même pas si je vous parle en ce moment.
M. : Si, si, monsieur, vous me parlez en ce moment."


Bon faudrait pas en rire, parce que ce bon vieux "Père Noël est une..." est très triste au fond et son scénar en dit beaucoup sur notre société et son humanité, mais en même temps, si on ne peut pas rire de tout, on est fini. Alors j'en ris toujours. Et là nous l'avons mis en scène nous même...

Alors, dans la série authentique avec ForEver, on avait décidé de ne rien programmer pour le 31 qui se passerait indéfinissablement quelque part en Andalousie. Pas de restau sur-tarifé, pas de fête branchée, ou je ne sais pas quoi encore - Noël, ya pas à déroger, alors le 31, à la trappe de l'organisation obligatoire. En fait, on espérait se gaver de tapas dans les nombreux bars idoines de Grenade... que nenni, le local se barricade dès 21.00 !!!

Alors là, on a eu une chance du tonnerre, on a trouvé THE PLACE TO BE : un bar de quartier invraisemblable de foutoir avec dans l'ordre, les néons et la déco de Feliz Navidad (yen a partout même dans les lieux les plus chics, encore une manifestation assourdissante d'un catholicisme pas si conservateur quand il s'agit de consumérisme...), avec donc aussi, la télé musicale qui déversait son jeu débile, mais aussi un agréable fond sonore très tendance, l'ivrogne qui joue à la machine à sous, le tenancier qui tire la gueule, les jeunots qui n'ont rien programmé comme nous, le couple de lesbiennes idem, les étudiantes japonaises itou, les bourgeois qui se saoûlent en couple avant d'aller nowhere, les prolos qui débarquent avec Madame peinte comme un camion pakistanais qu'elle aurait pu être Katia le trav' du "PN-est-une-O"... oui mais cet endroit servait de délicieux bocadillos avec un rouge genre haut de gamme local en bouteille de 1 litre (Air Europa sert le même en business au retour !). Je recommande le Bocadillo con Chorizo al Infierno ! Enfin on a décidé de se rebeller jusqu'au bout en snobant les pétards et en buvant le traditionnel cava (beurk, beurk) dans le salon de l'hôtel (très agréablement décoré, merci) en dégustant la confiture d'orange des Soeurs de Saint Jeronimo achetée l'après-midi même.

2008 sera donc sous le signe de la consommation volontairement maîtrisée et de l'irrespect des codes.

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