12 nov. 2007

Les vrais durs ne disparaissent jamais

Stupéfaction au déjeuner en lisant le FT et apprenant la mort de Norman Mailer... jamais relu depuis une grosse dizaine d'années mais son "Ancient Evenings" situé dans l'Egypte antique est surement l'un des premiers livres que j'ai lu en anglais dans le texte. De cette lecture qui porte sur un monde imaginé, je garde le choc du prisme radical de l'écriture moderne.

Et de Norman Mailer, je garde l'image de l'Amérique forte, libre et audacieuse. 6 mariages, 9 enfants. Un rêve d'ado attardé loin des péripéties des cigares démocrates et des rétrogrades à l'esprit (if any) rétréci conservateurs. Une ouverture sur la sexualité des Dieux. Des beuveries sans noms. Des querelles rudes entre mecs. Un poseur provocateur, le Gainsbourg de la deuxième moitié du XXème siècle aux US

En 48, son 1er opus titrait "The Naked and the Deaths" ("Les nus et les morts"), puis sera (justement) accusé d'être "the last male chauvinist pig". Dommage qu'il ne se soit pas plus exprimé sur l'ensablement moral et politique de son pays récemment : trop inaudible, trop ivre, trop malade, ou il est déjà trop tard là-bas pour continuer à être non-Politiquement-Correct ?

Pssss, pourquoi toutes ses photos sont en N&B, dans tous les journaux, les magz, etc ? Sauf la très belle d'Annie Leibovitz en couv' du Monde de ce soir ?

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